Malheureusement, je ne peux vous aider à échapper à vos travaux… mais je peux vous montrer comment échapper à la hausse des prix des denrées alimentaires. La solution est simple : quand on le fait soi-même, ça coûte toujours moins cher. C’est pourquoi on voit apparaître dans les villes, incluant Montréal, de plus en plus de jardins communautaires, dans lesquels une petite portion d’un grand jardin est gérée par une famille, et de jardins collectifs, où tout est géré et redistribué en groupe.
Ces jardins ont plusieurs bienfaits. Ils réduisent les îlots de chaleur, qui se caractérisent par une hausse des températures autour des surfaces pavées et la formation de smog en milieu urbain. Les jardins fournissent également ombre, humidité et tranquillité aux citadins. Les plantes qui le constituent filtrent l’air et le purifient. Ils permettent en plus à des êtres vivants chassés depuis longtemps de la ville d’y remettre les pieds : bruants, roselins, chardonnerets, jaseurs, souris, taupes, coccinelles et autres « bibittes » plutôt gentilles. On peut même y composter nos résidus organiques et fertiliser le jardin avec le compost obtenu. Et surtout, ils produisent des légumes !
Le maire de la ville de Mexico, Marcelo Ebrard, a fait construire cette année vingt jardins communautaires dans sa cité et prévoit d’en créer vingt autres afin de combattre l’envolée du prix des légumes. Cette hausse des prix se fait moins sentir ici, mais il est tout de même bon de manger des légumes en se disant qu’ils n’ont pas été entassés dans un camion pour parcourir des centaines de kilomètres avant d’atterrir dans notre cuisine… Sachez également qu’on peut choisir des légumes bien adaptés à notre climat, qui pousseront sans faire d’ennuis !
Afin de faire le plein d’idées pour l’an prochain (puisque, hélas, l’hiver approche), je vous conseille de jeter un coup d’œil au jardin collectif sur les « escaliers qui ne mènent nulle part », ces grosses marches en béton à côté du pavillon Burnside. Ce jardin, créé par Santropol Roulant, a énormément amélioré l’apparence des lieux, tout en fournissant des légumes à leur cuisine communautaire.
Alors, que faire cet hiver ? N’étant moi-même pas assez courageuse pour planter des semis en prévision de l’été prochain, je terminerai plutôt en vous parlant de germination. En visitant le site www.passion-santé.com, vous pourrez apprendre comment faire germer vos propres fèves, petits pois, lentilles, pois chiches, luzerne et j’en passe. Pour en faire quoi ? Des germes crus remplacent la laitue, qui ne pousse pas au Québec durant l’hiver, dans les salades et les sandwichs. Ils se servent en collation ou avec des crudités. De plus, grillés, ils sont très savoureux dans plusieurs mets de type asiatique.
Vous pouvez même faire germer des fèves de soja et faire votre propre tofu ou lait de soja en achetant un germoir spécial. N’ayant pas essayé le soja, je ne peux vous en faire part, mais les germes par contre, hum, délicieux ! C’est si facile : acheter les graines (voir le site de Passion Santé), les faire tremper douze heures, les égoutter, puis les rincer une ou deux fois par jour pendant deux ou trois jours. De petites pousses vont germer et vous allez vous régaler de leur fraîcheur ! Rien que d’y penser, je salive. Je vais de ce pas mettre des pois à tremper !