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À fleur de mots

Le Festival Voix d’Amériques rassemble les amateurs de poésie performée du monde entier du 6 au 13 février.

Pour une huitième année consécutive, les Filles électriques vous convient au Festival Voix d’Amériques (FVA), qui a débuté le 6 février dernier et se poursuit jusqu’au 13 du mois. Amateurs de poésie, de slam et de musique, voici une petite rétrospective des événements qui ont été présentés au cours de la fin de semaine dernière et un survol de ce que vous réserve l’édition 2009 du plus grand festival de spoken word au Canada.

La femme derrière le festival
D. Kimm est une des deux figures qui forment l’organisme les Filles électriques et, par le fait même, le moteur du Festival Voix d’Amériques. Elle semble d’ailleurs être partout à la fois durant les divers événements, soit pour présenter les artistes qui lui tiennent à cœur, soit pour monter sur scène lors de l’événement Poètes publics. Celle dont la réputation n’est plus à faire dans la métropole est une artiste multidisciplinaire. Elle a ainsi participé à quelques courts métrages, publié quatre recueils poétiques, en plus d’avoir œuvré dans de multiples organisations artistiques. D. Kimm est sans conteste une figure majeure dans l’univers culturel québécois.

Tout un départ
La célèbre chanteuse acadienne Marie-Jo Thério n’a pu résister à l’offre de D. Kimm d’être l’invitée d’honneur de l’édition 2009 du Festival Voix d’Amériques, et c’est devant une salle comble qu’elle s’est produite vendredi soir dernier, donnant le ton à cette huitième édition du festival.

Lors de la dernière fin de semaine, le Festival Voix d’Amériques a réuni une belle brochette d’artistes pour offrir à chaque soir un résultat saisissant. Le premier « shift de nuit » du festival, qui donnait le coup d’envoi à une série d’événements spécialement conçus pour les couche-tard, a présenté nulle autre que la comédienne Suzanne Clément, qui a laissé de côté son rôle d’actrice pour faire place à la poétesse en elle. Sa performance a été suivie par celle de la jeune artiste Marie Davidson, laquelle a présenté au public un personnage sombre mais intrigant.

Les spectateurs ont été tout aussi bien traités samedi : après le spectacle Poètes publics, les poètes Robert Berrouet-Oriol et Shin’Uet ont apporté leur touche d’exotisme avant de faire place à une série de poètes connus et moins connus qui se sont également prêtés au jeu de la performance.

Dimanche, le chanteur et conteur Bob Bourdon, fraîchement descendu de l’avion, s’est chargé de mettre de l’ambiance à la Sala Rossa. Accompagné de ses musiciens émérites, le chanteur, qui jongle aisément entre le français, l’anglais et le Mi’kmag, a transporté les spectateurs dans ses récits aux rythmes envoûtants. Bob Bourdon, malgré le décalage horaire, a tout simplement conquis la foule.

L’atmosphère était donc bien réchauffée lors de l’entrée en scène de la conteuse française Myriam Pellicane, qui en était à son premier voyage en sol canadien. Avec une physionomie et un accoutrement tout particuliers, l’artiste nous sert des contes décousus et improbables qui nous transportent inévitablement dans un monde à part, un univers où l’humour grivois et les non-sens abondent.

À ne pas manquer cette semaine

Si vous n’avez pas encore eu la chance d’assister aux événements du Festival Voix d’Amériques, la programmation de cette semaine risque de vous convaincre d’aller y faire un tour.

Les 5 à 7 du FVA, qui présentent chaque jour un combo « band et poésie » à la Casa del Popolo, sont pour le moins intéressants. Passant du country à l’électro, chaque 5 à 7 a une saveur qui lui est propre.

Chaque soir à partir de 23h, également à la Casa, les « shifts de nuit » allouent quelque quinze minutes aux poètes désireux de se produire sur scène, ce qui résulte en un rafraîchissant mélange de styles, de langues et de sonorités. Les musiciens Philippe Brault, à la contrebasse, et Guido Del Fabbro, au violon et aux arrangements, veillent à ajouter une dimension musicale à la poésie livrée sur scène.

Pour sa part, la Sala Rossa accueille les grands noms du festival à petits prix. Mais les artistes, pour la plupart, ne monteront sur les planches qu’une seule fois. Assurez-vous donc d’attraper vos favoris lors de leur passage. Le spectacle MEL versus YUL (Melbourne meets Montréal) réunira sur scène des performeurs australiens et montréalais pour un résultat des plus hétéroclites. C’est par ailleurs la première fois que les artistes de Melbourne participent au FVA.

Mercredi, pour une sixième année, le spectacle Body and Soul mettra en scène des femmes qui n’hésitent pas bousculer les non-dits et les jugements touchant les artistes féminines qui montent sur scène. Elles occuperont donc tout l’espace de la Sala Rossa afin de briser ces jugements sans fondement.

Dix performeurs, dont François Avard, Louise Harel, Chantal Lamarre et Yann Perreau, se retrouveront sur cette même scène jeudi prochain afin de faire entendre leur voix. Chacun disposera de six minutes pour faire passer leur message. Intitulé Combat contre la langue de bois, le spectacle promet de surprendre, de choquer et d’énoncer de nouvelles idées.

La finale du FVA, qui aura lieu vendredi, sera, elle aussi, haute en couleurs ! Aux 5 à 7 de la Casa del Popolo, on pourra bénéficier de la présence de L’Orchestre d’hommes-orchestres, qui sera suivi du spectacle de clôture du festival. Au programme, rien de moins qu’un Cabaret DADA Surréaliste, auquel participeront bon nombre d’artistes, qui  donneront dans le délire et la démesure. DJ Khiasma posera la touche finale de ce huitième Festival Voix d’Amériques qui, une fois de plus, en aura mis plein les oreilles aux Montréalais.


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