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Après la tempête, le party

Rejoint par téléphone, Daniel McKell, guitariste de la formation folk Lake of Stew, retrace la genèse du groupe jusqu’à la sortie de son deuxième album, qui aura lieu cette semaine.

Vous vous souvenez du groupe qui était, bien malgré lui, au centre de la controverse de L’Autre Saint-Jean l’été dernier ? Lake of Stew n’a pas dit son dernier mot…

Le Délit (LD): La rumeur veut que Lake of Stew soit vraiment une histoire de ragoût… Comment le groupe a‑t-il vu le jour ?

Daniel McKell (DM): Le groupe a commencé à jouer en 2002. En fait, c’était juste un jam, chaque mercredi à l’appartement de Richard ; c’était plus pour jouer entre amis, faire des chansons et manger de la bonne bouffe. C’était un genre de rendez-vous entre amis, ça a commencé comme ça. Chaque mercredi, quelqu’un devait apporter sa chanson, que tout le monde jouait avec lui. Après trois ou quatre ans, c’est devenu plus sérieux et on a commencé à faire des shows.

(LD): Le choix de faire du folk s’est donc imposé de lui-même ?

(DM): Oui… C’est plus facile à jouer, surtout dans un appartement. Si tu n’as pas d’amplificateurs, de kit de drums et de micros, c’est plus simple de faire du folk !

(LD): Par ailleurs, vous n’aimez pas beaucoup utiliser les amplificateurs, même en spectacle. Aviez-vous fonctionné sans arrangements pour l’enregistrement de votre premier album Ain’t Tired of Lovin’?

(DM): Quand c’est possible, on préfère jouer acoustiquement, mais ça arrive que la salle soit trop grande pour que ça se fasse. Mais quand c’est possible de le faire, ça donne un meilleur show. Pour Aint Tired of Lovin’, on n’a utilisé aucun instrument électrique. On a enregistré dans une pièce de la maison de Richard. On a changé notre position sur les micros quand on a changé de chanteur.

(LD): Parce que c’était rendu trop compliqué de faire sans les micros ?

(DM): Non, au contraire, c’était rendu plus facile de faire avec !

(LD): Donc pour le deuxième album, vous avez fonctionné de quelle façon ?

(DM): On a joué beaucoup entre les deux albums, alors notre style s’est amélioré. Pour cet album, on est allés à Toronto et on a travaillé avec Ken Whiteley, on a enregistré dans son sous-sol. Il avait beaucoup de vieux, vieux microphones, donc on les a utilisés. Les chansons du nouvel album sont plus développées. Aussi, quelque chose de vraiment spécial sur cet album, c’est que chaque membre du groupe a écrit au moins une chanson. Comme on est six, ça fait six différents styles.

(LD): Entre les deux albums, qu’est-ce qui s’est passé pour Lake of Stew ?

(DM): On a fait beaucoup de choses. On gagné un MIMI, ça a été une belle surprise. Il y a aussi eu L’Autre Saint-Jean et toute la controverse autour de ça en juin dernier.

(LD): Justement, avec les quelque six mois de recul que vous avez aujourd’hui, comment percevez-vous l’épisode de l’Autre Saint-Jean ?

(DM): C’était comme un barrage, ça nous a fait beaucoup de publicité. Pendant une semaine, on n’était pas un groupe de musique, on était une équipe de média ! Bon, le show s’est tout de même produit, mais c’est le show le plus étrange que j’aie jamais fait. La moitié de la foule était des vrais fans qui chantaient avec nous, et puis de l’autre côté tu avais douze personnes qui faisaient beaucoup de bruit. C’était un peu distracting ! Disons que ce n’était pas notre meilleur show. Mais ça a passé et on est contents.

(LD): Vous êtes en route vers Toronto et vous prévoyez faire une petite tournée au Québec et en Ontario en novembre. Est-ce que vous cherchez à vous bâtir un public dans les deux provinces ?

(DM): Oui, on veut être partout ! Ça doit faire trois fois qu’on va jouer en Ontario cette année. L’été prochain on va faire une grosse tournée, on va faire les festivals, des choses comme ça. On a envie de faire un tour dans les Maritimes, les gens là-bas aiment la musique folk. On va commencer comme ça et peut-être que l’automne qui vient, on ira en Colombie-Britannique, là où il y également beaucoup de folk.

(LD): Donc, pour le prochain album et le lancement, on peut s’attendre à retrouver cette même énergie qu’on vous connaît ?

(DM): Oui, avec des nouvelles chansons !

Record Lunch
Pour écouter le nouvel album en mangeant du ragoût…
Où : au Cagibi, 5490, boul. Saint-Laurent
Quand : le 10 novembre, de 17h à 19h
Combien : Gratuit

Lancement de Sweet as Pie
Où : à la Sala Rossa, 4848, boul. Saint-Laurent
Quand : le 12 novembre à 21h
Combien : 8$ en prévente, 10$ à la porte

www​.lakeofstew​.ca


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