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La pause culturelle

Ben oui, encore du théâtre !

Je sais que Je vous parle souvent de théâtre, mais bon, il ne vous reste que trois semaines à m’endurer. Mieux vaut vous écoeurer bien comme il faut pour ne pas que vous vous ennuyiez à mon départ. Je vous livrais il y a deux semaines une réflexion quelque peu pessimiste sur le monde du théâtre qui, me semblait- il, devait faire beaucoup de compromis artistique pour se financer. Je persiste à croire que cette opinion n’est pas fausse et même que, dans certains cas, elle est plus que juste. Il reste néanmoins que certaines troupes de théâtre s’en donnent à coeur joie, aux grands plaisirs des spectateurs. C’est ce que j’ai pu constater en me rendant jeudi dernier Aux Écuries ‑pour la première fois, je sais, c’est ma petite hontepour voir Vroom. La production du Théâtre en l’Air faisait sourire dès la lecture du synopsis annonçant l’histoire de Jérôme, pianiste, qui veut devenir coureur automobile et qui doit composer avec sa famille de marionnettes « bas de gamme ». Loufoque, n’est-ce pas ? Mais je dois avouer que ce n’est pas tant l’envie de voir une pièce à caractère humoristique qui me poussait ; parvenant très bien à me faire rire toute seule ‑je sais combien bizarre cette affirmation vous paraîtra‑, c’est plutôt la simple envie d’aller au théâtre qui m’a amenée Aux Écuries ce soir-là. Or, j’en suis ressortie plus qu’impressionnée.

Le texte de Daniel Audi Hodge est fondamentalement drôle et on ne s’ennuie pas une minute. Il faut dire aussi que la pièce n’en dure qu’une soixantaine ; de l’extrait pur, quoi ! Tout en étant désopilante, la pièce ne tombe jamais dans la facilité et dans l’humour plat, ce qui s’avère sans doute l’une des grandes forces de Vroom.

Ce qui m’a toutefois le plus surpris dans la pièce, c’est son unique comédien, David-Alexandre Després. En plus d’interpréter Jérôme, il utilise ses mains et ses pieds pour donner vie à ses alter ego de scène des marionnettes. Alternant les voix et devant effectuer des mouvements quasi impossibles pour coordonner le tout, l’acteur parvient sans aucune misère à nous transporter dans ce petit monde aussi fou qu’improbable.

Le seul hic avec Vroom ? Eh bien, comme la pièce n’était présentée que pour quelques jours en novembre, vous devrez attendre le 16 décembre avant d’avoir la chance de la voir. Inscrivez vite la pièce à votre liste d’activités culturelles pour décembre ; c’est à ne pas rater.

Un petit mot sur les Écuries également, car comme je vous l’ai mentionné, c’était ma « première fois » (shame on me !). Il est tout à fait rafraichissant de voir la manière dont les Écuries remodèlent le théâtre à leur propre manière, allant jusqu’à offrir cacahuètes en écales et cidre de pomme aux spectateurs. Que ceux qui vont au théâtre pour s’enfler la tête restent chez-eux ! Ou bien qu’ils mangent des pinottes…

Pour plus d’infos, consultez www​.auxecuries​.com

Vroom
Où : Aux Écuries, 7296, rue Chabot
Quand : 16 au 19 décembre
Combien : 15$ (étudiants) 10$ (cartes premières)
www​.auxecuries​.com


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