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Le loup-garou du campus

Retour sur le futur

Les gros titres sont souvent comme ces héros d’un jour, qui tombent dans l’oubli dès leur heure de gloire passée. Il est rare qu’après l’effet d’annonce, les médias reviennent sur les nouveaux développements des sujets qu’ils ont traités. C’est pourquoi, pour commencer 2010, j’ai décidé de vous informer brièvement sur l’évolution de certains des sujets que j’ai couverts cet automne.

SnowAP est mort, vive la semaine 101 !

J’avais écrit une chronique en réaction à l’annulation de SnowAP, en 2010. Ce festival attirait de moins en moins d’étudiants et avait des coûts fixes de plus en plus élevés. J’y invitais l’Association de Étudiants de l’Université McGill (AÉUM), qui parraine SnowAP, à faire preuve de créativité pour attirer plus de fêtards. SnowAP a été remplacé par la Semaine 101 et la créativité était effectivement au rendez-vous ! Les différentes activités proposées, essentiellement des prétextes pour boire, sont à thèmes scolaires : cocktails dans des tubes à essais, boissons dont le prix évolue selon la demande, comme en bourse, l’AÉUM nous a mis l’eau à la bouche ! Côté budgétaire : on oublie la grande tente qu’il faut louer et chauffer, puisque tout se déroule au Gerts, on oublie aussi les déficits monstres, puisque l’argent investi par l’AÉUM dans la Semaine 101 est fonction du nombre de participants. Cette année, tout cela s’est organisé au dernier moment, avec assez peu de publicité. Mais l’an prochain, la semaine 101 devrait être un gros succès, d’autant plus que le Gerts aura été rénové.

Les tribulations d’une Canadienne au Danemark.

Je ne reviendrai pas sur la chronique concernant les frais de déplacements de la principale de McGill, Heather Munroe- Blum. Je me contenterai de mentionner que celle-ci était à la conférence de Copenhague en tant que conseillère du Ministre de l’environnement, Jim Prentice. Le bilan de la délégation canadienne à Copenhague n’est pas brillant. Une demande d’exclusion du Commonwealth a même été déposée, en raison de l’inertie du Canada sur le dossier climatique. Même si ce déplacement n’a probablement pas été financé par McGill, on peut donc se demander si notre principale n’aurait pas mieux occupé son temps à Montréal.

Travaux express

J’avais profité de l’annonce d’une subvention de 103 millions de dollars des gouvernements provincial et fédéral pour faire le point sur les travaux de rénovation à McGill. Le 12 janvier, Jim Nicell, le vice principal adjoint attaché aux services universitaires, a tenu une réunion pour exposer les projets immobiliers de notre université. Il a ainsi révélé que les 103 millions de dollars n’étaient valables que sur des travaux finissant avant le 31 mars 2011. Pour M. Nicell, ces travaux devraient donc avancer à une vitesse « sans précédent dans l’histoire de McGill et probablement sans précédent dans l’histoire de l’industrie du bâtiment ». Autre mise à jour : alors que la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ) avait estimé les travaux en retard à McGill à 622 millions, M. Nicell parle plutôt de 800 millions. Une fois retombées les louanges qui accompagnaient le chèque de 103 millions, l’administration de McGill est donc plus pessimiste.

En règle générale, toute information est ambivalente. Une mauvaise nouvelle peut susciter des réactions positives et une info qui semble unanimement appréciée peut cacher certains grincements de dents. Il faut donc de la patience pour que tous les sons de cloches émergent du silence. 


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