La simulation de l’Organisation des Nations Unies à McGill (McMUN) figure parmi les 400 conférences du réseau MUN (Model United Nations). Depuis 1990, McMUN se veut un colloque international universitaire ayant pour but d’initier les étudiants à une simulation des Nations Unies qui traite des enjeux internationaux les plus majeurs. Ce congrès est aussi le lieu d’échanges diplomatiques visant à accroître les capacités de communication des étudiants ainsi que leurs talents diplomatiques. Les participants doivent maîtriser leur conception des droits de l’homme et leurs connaissances en relations internationales puisqu’ils doivent siéger sur des conseils administratifs simulés, gérer des budgets d’ONG ou encore prendre le rôle de ministre des Affaires Étrangères. McMUN est donc un projet d’envergure : réunissant plus de 70 universités, « cette simulation arrive, en termes d’importance, tout juste derrière celle de Harvard (Harvard National Model United Nations) et celle de Georgetown (North American Invitational Model United Nations)», déclare Sarah Quinn. En entrevue exclusive avec Le Délit, elle explique que la portée internationale de ce symposium requérait une immense organisation : « C’est une des plus grandes simulations de l’O.N.U. dans le monde : sa préparation exige le recrutement d’un grand nombre de bénévoles et d’un secrétariat général chargé de l’organisation de 26 comités sur lesquels siègeront les délégués attendus », poursuit-elle. Ces « délégués attendus » se comptent au modeste nombre de 1400, un chiffre qui soulève un autre enjeu, à savoir celui de satisfaire toutes les délégations : « nous devons [leur] assigner des positions tout en respectant leur choix. Notre réputation est engagée dans cet exercice ; il faut en assurer la qualité », rapporte la secrétaire-générale.
Enfin, la gestion du « McParté » du samedi soir a conduit à une angoisse supplémentaire : « Il fallait trouver un local assez spacieux pour accueillir 2000 personnes, tout en respectant notre contrat avec Le Centre Sheraton, avec lequel nous avons fait affaire pour loger tous les délégués ». De toute évidence, donc, le stress est proportionnel à l’ampleur de la conférence, à sa réputation, et au nombre de personnes qui y participent.
Pourtant, à en croire Quinn, ces petits bémols ne sont pas prêts de mettre un terme à la joie que procurera cette conférence : « Cela fait maintenant quatre ans que je m’occupe de McMUN et que j’y participe. Depuis que je suis à McGill, je n’ai rien connu d’aussi valorisant ».