Stefan Link, candidat à la présidence de l’Association étudiante de l’Université McGill, fait face à des accusations d’infraction de la part d’Élections McGill. Au nombre de celles-ci se trouvent la distribution d’information partisane à l’extérieur des murs de l’Université, et l’écriture à la craie sur l’asphalte près de la bibliothèque McLennan. Il s’en défend pourtant, en affirmant qu’il n’était pas le seul candidat à l’avoir fait. « Par ailleurs, j’avais clairement donné mes instructions à mon équipe électorale, et la personne qui a commis ces infractions ne fait plus partie de mon équipe. » Vendredi, son directeur-général rapportait au McGill Daily que Link a été le candidat le plus délinquant depuis le début de la campagne.
Sarah Woolf, également candidate à la présidence, a réagi aux propos de Link en précisant qu’il aurait été facile pour lui de jeter un coup d’oeil aux trois pages sur lesquelles sont écrites les règlements d’Élections McGill. Stefan Link s’interroge : « pourquoi serait-il interdit de faire campagne à l’extérieur des bâtiments ? Je pense que c’est pour empêcher quiconque qui ne fait pas partie de la clique de l’AÉUM d’être élu. »
Des coups portés au ventre
En plus de ces allégations de tricherie électorale, Link aurait été victime d’une confrontation physique au bar Gert’s vendredi dernier. José Diaz, VP finances et opérations à l’AÉUM, s’y trouvait lors de l’altercation. Interrogé sur la question, il affirme qu’«il ne s’est rien passé de spécial. » Se reprenant : « à tout le moins rien de physique », en conformité avec ce qu’il avait rapporté au McGill Daily plus tôt dans la journée. Pourtant, dans d’autres propos tenus par la suite, il précise qu’un certain nombre des individus impliqués dans le conflit étaient en état d’ébriété. « Même si je n’en ai pas été le témoin direct, on m’a dit que Stefan Link a été frappé au ventre », reconnaît-il.
En entrevue avec Le Délit, le principal intéressé rapporte qu’il aurait effectivement reçu des coups au ventre, et que la confrontation « avait sans aucun doute à voir avec la campagne électorale », refusant toutefois de préciser si les coupables faisaient partie de l’équipe électorale d’un candidat adverse.
La neutralité journalistique mise en cause
De sucroît, Stefan Link indique que le McGill Daily aurait été biaisé en offrant une large couverture aux infractions commises par son équipe de campagne électorale. « Le McGill Daily a fait cela pour détourner l’attention de mon programme, parce qu’ils ont peur que je devienne président. Et ils ont raison parce que je serai élu », conclut le candidat éprouvé par les événements de la semaine. Tous les candidats seront rapidement fixés puisque les résultats seront annoncés jeudi 11 mars.
Ironisant sur les nombreuses controverses qui ont entaché la campagne la VP Clubs et service Sarah Olle a commenté par voie twitterienne que « la seule chose qui manque à la campagne électorale, c’est un scandale sexuel ».