Le Délit (LD): Quelle est votre position au sujet de la renégociation du Memorandum of Agreement (MOA), entente régissant les relations entre l’association des étudiants et l’administration de l’université ?
Sarah Woolf (SW): C’est dommage, mais nous n’avons pas de vision à long terme sur le bâtiment Shatner, puisqu’on risque la porte tous les cinq ans. S’il en était autrement, nous investirions, notamment dans l’isolation thermique. Je veux plus d’espaces pour faire la sieste, quoique je ne sache pas exactement ou on puisse la trouver.
Trip Yang (TY): C’est un document confidentiel que je n’ai pas pu consulter. Je veux trouver plus de place pour les services aux étudiants. Je veux que nos relations avec l’adminiwstration soient positives.
Zach Newburgh (ZN): Je voudrais que ce document prévoie qu’on ait la possibilité d’acheter le Shatner.
Stefan Link (SL): Ma connaissance de cette question est assez limitée car ce sont des documents confidentiels. Je voudrais d’ailleurs plus de transparence à ce sujet. Mais je veux ouvrir une cafétéria co-op, le menu serait fait par les étudiants. Pour nos relations avec l’administration, je veux qu’ils comprennent que c’est nous qui sommes en charge. S’ils ne comprennent pas, je leur dirai : « tu sais quoi ? Vous faites ce qu’on dit sinon on paye plus.»*
LD : Parlez-vous le français ?
SW : Malheureusement mon français parlé n’est pas superbe.* Je le comprends mais ne le parle pas. Ce sera sans doute un handicap pour travailler avec la CAF mais je compte prendre des cours pendant l’été. Jusqu’à présent mon français m’a permis de travailler efficacement avec la TaCEQ.
TY : Oui, je sais dire « Bonjour je m’appelle Trip Yang. Comment ça va?»* Mais pas plus. Je compte prendre des cours pendant l’été. De toute façon, je ne pense pas que ce soit un handicap puisqu’il est suffisant que le VP Affaires externes le parle pour travailler avec la TaCEQ.
ZN [qui est pratiquement bilingue]: Oui j’ai été en immersion français. Je trouve que les étudiants francophones ont été négligés et je veux changer cela.*
SL [qui est totalement bilingue]: Je pense que c’est très important que tous les étudiants puissent communiquer dans leur langue maternelle en français.*
LD : Pensez-vous que l’AEUM doive prendre position sur des problématiques externes comme le conflit israélopalestinien ?
SW : Je pense que le corps étudiant doit pouvoir prendre position sur des problématiques externes. C’est très important. Je veux juste pouvoir augmenter le nombre d’étudiants consultés. Je ne crois pas en une prétendue neutralité. Un leader politique doit savoir prendre position.
TY : Je pense que ce genre de débat ne devrait pas avoir lieu lors des A.G. parce que l’AÉUM ne peut rien faire à ce sujet. Il faut être pragmatique.
LD : Au Sénat, tu seras amené à t’exprimer sur ces questions. Comment comptes-tu représenter l’opinion des étudiants ? TY : Je veux embaucher des statisticiens qui interrogent le corps étudiant dans toute sa diversité.
ZN : Je voudrais rassembler tous les étudiants alors que ce genre de question est facteur de divisions. Un petit nombre d’étudiants qui sont engagés politiquement monopolisent le débat. La légitimité de l’AG est en jeu. Les fraternités et le sport sont deux des aspects dans lesquels je veux que l’AÉUM investisse du temps et de l’argent car ils sont apolitiques.
SL : Je pense que si l’on prend des positions externes à l’université, ça ne peut pas être 5% de la population qui prenne ces décisions.*
LD : Si tu es élu(e) de quoi as-tu peur ?
SW : Décevoir les étudiants.
TY : Je ne pense pas que j’ai peur de quoi que ce soit. Je pense qu’un candidat doit avoir une haute opinion de sa force de caractère.
ZN : J’ai peur qu’une minorité d’étudiants politisés casse la dynamique de la communauté de McGill.
SL : De mettre tant d’efforts dans l’AÉUM que je rate mes cours.*
*Exprimé en français par le candidat. Votez au ovs.ssmu.mcgill.ca jusqu’au jeudi 11 mars, 17h.