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La pas si sainte Sainte Trinité : réduire, réutiliser, recycler

CELA FAIT DÉJÀ QUELQUES semaines qu’une université québécoise a interdit la vente de bouteilles d’eau jetables sur son campus, une première pour la Belle Province. Comme vous l’avez sûrement remarqué, il ne s’agit pas de McGill « so much for our leadership ! » mais de la moins connue Université Bishop à Lennoxville. Une belle initiative devançant la Semaine québécoise de réduction des déchets qui a pris fin dimanche dernier.

La semaine québécoise de réduction des déchets fêtait ses dix ans cette année. Il s’agit d’une initiative menée par Action RE-buts, en collaboration avec (entre autres) RECYC-QUÉBEC, visant à exposer le défi que représente la gestion des matières résiduelles et à susciter l’engagement citoyen pour une société plus propre.

Les ordures deviennent souvent invisibles dès que les bacs sont mis dehors ou dès que les sacs sont jetés dans une chute à déchets, mais leur cycle ne s’arrête pas là. À Montréal, elles sont, pour la plupart, acheminées vers des lieux d’enfouissement où elles se décomposent tout en émettant le redoutable gaz méthane, un important contributeur au réchauffement climatique : vingt-cinq fois plus actif que le dioxyde de carbone.

La gestion des déchets a un impact sur les changements climatiques. Les biens qui s’offrent à nous émettent des gaz à effet de serre depuis l’extraction des matières premières utilisées pour leur fabrication jusqu’à leur élimination, en passant par le transport, un gros lot. Il est donc essentiel de comprendre le cycle de vie d’un produit avant de se jeter dessus si notre but est de choisir un objet de qualité qui finalement se retrouvera dans les dépotoirs.

Selon Statistiques Canada, les Canadiens produisent en moyenne près 800 kg de déchets par année ! Cela fait un peu plus de 2 kg de déchets par jour et par canadien dont les trois quarts sont enfouis ou incinérés ! À Montréal, selon RECYC-QUÉBEC, les citoyens génèrent 500 kg de déchets par année dont plus de 300 kg enfouis.

Dans notre métropole, la collecte des déchets putrescibles, qui représentent la moitié des déchets non récupérés, reste problématique. Un problème qui devrait être réglé d’ici 2014 selon le plan de développement durable rendu public par la Ville il y a deux semaines. Pourtant, le taux de récupération des matières recyclables peine à atteindre l’objectif de 60 pour cent qui avait été établi pour 2009 malgré tous les efforts de sensibilisation.

C’est pour pallier à ces retards que la Ville de Montréal propose son guide Consommer autrement téléchargeable sur Internet et disponible dans les bibliothèques et les Éco-quartiers. Ce guide propose des adresses et des astuces simples pour donner une seconde vie aux objets non désirés.

Dans la même veine, les Pages Jaunes offrent des informations et des ressources dans sous sa section « Guideéco », situé au début des annuaires. Alors si vous ne l’avez pas encore mis aux ordures, pardon, au recyclage, faites le plein d’idées et convertissez-vous à ces pratiques vertes ! 


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