Du 26 au 28 novembre prochain, quelques 300 personnes âgées de 20 à 35 ans seront attendues au Palais des Congrès de Montréal afin de partager leurs opinions et débattre des nombreux enjeux de société auxquels le Québec fera face au cours des prochaines années.
Alors que plusieurs événements de cette nature prennent la forme de conférences où des personnalités influentes s’adressent à une salle remplie de jeunes silencieux, M. Paul St-Pierre Plamondon a voulu faire différemment. « On ne voulait pas un public passif face à des baby-boomers leur dictant quoi faire pour régler nos problèmes », explique le jeune professionnel à l’origine du Sommet Génération d’idées (GEDI). « Au lieu d’une approche top-down, on a une approche bottom-up.» Ainsi, les ateliers organisés constituent des forums de discussion où les jeunes peuvent faire valoir leurs points de vue auprès de personnalités publiques. Ces derniers peuvent par la suite partager leurs expériences et leurs connaissances, mais sans pour autant s’accaparer l’entièreté du débat.
Les mentors invités proviennent de tous les milieux : corporatif, politique, artistique, scientifique. Parmi eux se retrouvent Claude Castonguay, le « père de l’assurance-maladie », le directeur du journal Le Devoir, Bernard Descôteaux, la sénatrice Céline Hervieux-Payette, l’homme politique Marc Lalonde, ainsi que l’animateur de radio et télévision, Jacques Languirand.
Un des objectifs principaux du Sommet GEDI est de réunir une myriade de participants. « On veut rassembler des étudiants et des jeunes professionnels de toutes les régions du Québec, de toutes idéologies confondues, impliqués dans toutes les sphères de la société », renchérit M. St-Pierre Plamondon. « Si nous étions quatre personnes du même parti politique, c’est sûr qu’on aurait plus de fun ! On se dirait qu’on est bon parce qu’on a trouvé les même solutions. » Il explique cependant que le but de l’exercice est de débattre des idées divergentes et de trouver des solutions en prenant compte des opinions de chacun.
De plus, tous les thèmes discutés sont proposés par les participants eux-mêmes. Ils soumettent ainsi des sujets qui les concernent. En première position vient le cynisme et la perte de confiance envers la gouvernance publique, suivi par le développement durable et le choc démographique. Au total, plus d’une vingtaine de thèmes de toutes sortes seront discutés.
Un élément qui ne devrait pas décourager les intéressés est le prix d’inscription de cinquante dollars. Ces frais comprennent deux repas, la location du Palais des Congrès et tout le support technique. « Si quelqu’un ne peut pas se le permettre, cette personne peut nous écrire et nous dire pourquoi elle désire participer et pourquoi elle ne peut pas couvrir les frais de participation », assure Monsieur St-Pierre Plamondon. « On offre aussi des prix spéciaux pour les groupes de plus de vingt personnes. On veut vraiment que tout le monde puisse venir partager leurs idées. » Le Sommet Génération d’idées 2010 s’avère un rendez-vous à ne pas manquer pour la relève engagée.