Ce billet se veut en quelque sorte une bouffée d’air frais. Peut-être est-ce le fait d’étudier en environnement, ou bien simplement de lire les nouvelles de façon régulière, mais j’ai souvent l’impression que le pessimisme et le cynisme sont des tons récurrents. https://www.delitfrancais.com/wp-admin/post-new.phpCette semaine encore, je lisais un article de Christian Rioux, dans Le Devoir, qui rapportait une étude internationale selon laquelle les Canadiens âgés de 16 à 29 ans sont avant tout individualistes et matérialistes, et très peu prompts à l’engagement social. Une étude comme celle-là est toujours à prendre avec des pincettes, je suppose, mais il reste que ce portrait peu flatteur me donne une impression de déjà vu.
Même si ce n’est peut-être pas aux nouvelles qu’on en entend parler, le monde regorge d’initiatives et d’idées concrètes, intéressantes et inspirantes. Ainsi, au risque de faire appel à un cliché, le changement commence peut-être bien par vous et moi, avant tout. C’est bien vrai, le monde semble évoluer dans de drôles de direction et les interactions sociales sont en pleine métamorphose (on aura assez entendu ces discussions sur les nouveaux médias sociaux pour le savoir).
Notre société occidentale est parfois caractérisée par le rythme de vie effréné qu’on y mène. De la formule métro–boulot–dodo aux fast-foods et autres services express, la rapidité semble prendre le pas sur la qualité de vie, ou tout simplement sur le temps de vivre. Personnellement, ma coloc et moi sommes amateures de bonne bouffe, et nous prenons plaisir à cuisiner chaque soir. C’est à la fois une bonne façon de prendre une pause dans nos études tout en nous permettant de contrôler et d’apprécier ce qui se rendra dans notre assiette. C’est dans cet esprit qu’est né le mouvement du Slow Food, qui existe depuis les années 1980 en Italie et duquel fut créée sa version Montréalaise, l’organisme Slow Food Montréal, une vingtaine d’années plus tard.
Principes de base ? Le mouvement est axé sur le bon, le propre et le juste. Bon, c’est le côté gastronomique qui prône le choix d’aliments saisonniers bien goûteux et de qualité. Le développement durable y a sa place dans le second principe, qui cherche à promouvoir la consommation d’aliments « propres », soit généralement biologiques et davantage locaux. Finalement, le mouvement se veut aussi promoteur de pratiques consommatrices justes pour garantir une part positive aux producteurs des produits consommés. Leurs activités regroupent ainsi des amateurs de gastronomie qui souhaitent découvrir et partager ce plaisir.
L’idée me semble alléchante. Dans nos vies étudiantes un peu folles, s’arrêter pour se mijoter un petit quelque chose, sans être très compliqué ni excessivement long, m’apparaît comme une belle façon de prendre du temps pour soi. Surtout lorsqu’arrive l’heure de manger !