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Succès du Festival d’Angoulême

Retour sur le Festival international de la bande dessinée et ses récompensés.

Le jury de la 38e édition du Festival international de la bande dessinée, présidé par Baru, récipiendaire du Grand Prix 2010 de la ville d’Angoulême, a remis dimanche ses divers prix, soulignant une fois de plus le travail de bédéistes passionnés et talentueux. Des visiteurs des quatre coins du monde ont visité une dizaine d’expositions et rencontré 1000 auteurs de tous horizons afin de saluer le neuvième Art.

9e Art + / Jorge Alavrez
Le Grand Prix de la ville d’Angoulême a été octroyé à Art Spiegelman pour l’ensemble de son œuvre, une œuvre marquée par la tragique histoire de la famille du dessinateur, des juifs polonais rescapés des camps. Figure majeure de la bande dessinée mondiale depuis le début des années 1970, Art Spiegelman est connu auprès du grand public pour Maus – A Survivor’s Tale (Maus : un survivant raconte en français), récompensé en 1988 par ce même festival qui lui offre alors le Prix du meilleur album étranger pour le tome 1, puis en 1993 pour le tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé.

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Figure emblématique de la bande dessinée américaine alternative, seul bédéiste récipiendaire du Prix Pullitzer, Art Spiegelman a également collaboré à divers magazines, dont The New Yorker dans les années 1990. Dans la dernière décennie, son œuvre a été marquée par les événements du 11 septembre 2001 (en 2004, il fait paraître In The Shadow of No Towers). Plus récemment, il a publié Be A Nose, une compilation de carnets de croquis.

L’autre grand gagnant du festival est Manuele Fior qui a reçu le Fauve d’or, le prix du meilleur album 2011, pour Cinq mille kilomètres par seconde. Cette bande dessinée à l’aquarelle conte l’histoire de Piero et de Lucia dont l’amour, idéalisé par l’éloignement, est déçu et épuisé petit à petit à cause de moyens de communication toujours plus rapides.

9e Art + / Lewis Trondheimw
On en avait beaucoup parlé, de nombreuses rumeurs circulaient sur les prix qu’il obtiendrait, et finalement, c’est le Fauve d’Angoulême –le Prix Spécial du Jury, parrainé par la Fnac et la SCNF– qu’a raflé Asterios Polyp. Ce roman graphique de David Mazzucchelli retrace le parcours d’un architecte en pleine crise morale et personnelle. Se déroulant en Amérique, ce récit truffé de références esthétiques, historiques et philosophiques, a été encensé par les médias américains qui n’ont pas hésité à voir dans cet album un véritable chef‑d’œuvre.

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Quelques détails sur les différentes récompenses pour les curieux. Le prix du Public, Fauve Fnac SNCF, a été décerné à Julie Maroh pour Le Bleu est une couleur chaude, tandis que Fabien Nury et Sylvain Vallée ont reçu le Fauve d’Angoulême –Prix de la série, parrainé par la Fnac et la SNCF– grâce à Il était une fois en France tome 4 – Aux armes, citoyens ! Le Fauve d’Angoulême –Prix Intergénérations, parrainé par la Fnac et la SNCF– a récompensé le seul manga figurant parmi la liste des cinquante-huit nominés, Pluto de Naoki Urasawa, d’après Osamu Tezuka. Le Fauve d’Angoulême –Prix Regards sur le Monde, parrainé par la Fnac et la SNCF– a été quant à lui décerné à Joe Sacco pour l’album Gaza 1956 – En marge de l’histoire. Le Fauve d’Angoulême – Prix Révélation a été donné à La Parenthèse d’Élodie Durand (Éditions Delcourt) et à Trop n’est pas assez, d’Ulli Lust (Éditions Ça et Là).

Retrouvez le palmarès complet et les détails du festival sur www​.bdangouleme​.com.


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