Le Prince William et Kate Middleton, Albert de Monaco et Charlène Wittstock : 2011 est décidément l’année des mariages royaux, tandis que le spectre de la crise économique plane encore sur les esprits. Alors que les spéculations sur le déroulement des cérémonies –de la robe de la mariée à la marque des gâteaux– occupent le monde entier, Le Délit a décidé de creuser l’organisation de ces mariages en grande pompe.
On aurait pu croire que les têtes couronnées d’Europe s’échangeaient les coordonnées des meilleurs wedding planners, mais la tendance des préparatifs de cérémonies royales semble bien indiquer le contraire. En effet, les mariages royaux restent globalement d’organisation nationalistes, que ce soit pour le choix du fleuriste, du photographe ou du pâtissier. À chaque famille royale sa tradition. En Grande-Bretagne, pour le choix des fleurs, les Windsor ont habituellement recours à la Worshipful Company of Gardeners, une institution de charité placée sous l’auspice de la Reine et chargée, entre autres, de lui proposer des bouquets lors d’occasions officielles. D’autres fleuristes britanniques de renom, telle Shane O’Conolly, peuvent s’ajouter à la liste, mais l’on prête davantage attention au choix symbolique des fleurs –des perce-neige de la reine Victoria aux orchidées de la Reine Mère– qu’à leur créateur.

Il en est de même pour le choix du photographe, qui change selon le mariage. Ainsi, alors que le célèbre photographe de mode Mario Testino avait pris les clichés des fiançailles du Prince William et de Kate Middleton il y a quelques mois, ce n’est pas lui qui se chargera de prendre les photos de leur mariage. Cette tâche reviendra à un certain Hugo Burnand, célèbre photographe qui s’était déjà chargé d’immortaliser le Prince Charles lors de sa discrète union à Camilla Parker-Bowles. Par le passé, d’autres individus, parfois des amis ou des proches des familles royales, s’étaient vus attribuer ce rôle, sans doute pour tenter d’éviter le trop grand manquement à la tradition des photographes de mode.
La pâtisserie a longtemps été la seule exception à la règle des choix nationaux pour les mariages royaux, grâce au pâtissier belge de renom S. G. Sender. Surnommé « le pâtissier des rois », il présentait ses créations aussi bien au roi Baudouin qu’à Charles et Lady Di. Cette véritable icône de la pâtisserie royale a, durant des années, confectionné de superbes gâteaux. Après son décès en 2009, chaque monarchie a dû choisir son propre pâtissier. En Angleterre, c’est le Classic Celebration Cakes, situé dans le Cheshire, qui est traditionnellement sollicité pour la confection des gâteaux royaux. Bien que la compagnie ait fourni les gâteaux des cinq précédents mariages royaux, ce ne sera pas le cas pour le mariage à venir. « Nous avons produit un gâteau pour le mariage du Prince William, mais il n’a pas été retenu », affirme la dirigeante de CCCakes, Liz Davidson.
