Cher James,
Tu ne peux pas imaginer la vie que j’ai ici ! Ce semestre à l’étranger –C’est incroyable ! Hier, j’ai eu un rendez-vous avec le president de « Queer McGill » et il m’a dit que j’avais été nommée administrateur du club, car mes idées populaires avaient contribué au succès du club tout au long du semestre. Parce que c’était un vendredi, nous sommes allés au club Unity comme d’habitude, et, comme toujours, nous avons passé une nuit amusante et rencontré de nouvelles personnes. Il me semble que nous nous amusons toujours comme ça. De plus, j’ai de bonnes notes. Je suis tellement heureux.
Mais tu me manques. C’est difficile pour moi que tu ne sois pas ici. J’étais triste sans toi le jour de notre anniversaire. Je t’aime.
Tu aimerais Montréal, c’est une ville très tolérante. Moi, je suis honnête. Je ne sais pas si je pourrai retourner chez nous. Je comprends que tu ne veuilles pas quitter notre ville, tu as un emploi, ta famille, tes amis. Je t’implore d’y repenser. Il faut que tu vives cette liberté pour toi-même.
Je ne peux pas revenir, je ne peux pas vivre comme ça chez nous et tu le sais. Je n’étais pas si libre chez nous. Je n’étais pas si content. Tu connais la situation avec mes parents. Non, je ne peux pas rentrer.
Je ne comprends pas pourquoi tu ne peux pas venir ici. Ne crois-tu pas à la valeur de notre droit à être nous-mêmes ? Nous appartenons à cet endroit ! À Montréal ! Nous ne pouvons pas rester dans une petite ville pour toujours. Ce n’est pas nous…Ce n’est pas moi.
Austin
Nadine Abouseif, Heather Johnson et Nicholas Opinsky