Il y a environ six mois que je suis arrivée à Montréal. Comme vous le savez j’ai rencontré des difficultés pendant ces derniers mois avec le changement d’environnement, mes études, l’hiver, et surtout avec la rencontre de nouveaux amis. Jeudi dernier quelque chose s’est passé qui a changé mon avis.
J’étais dans le métro en route pour le marché Atwater quand un vieil homme est entré dans la rame. Je lui ai offert ma place et il a entamé une conversation avec moi. Il m’a demandé si j’étais étudiante et nous avons discuté de mes études et de l’Université McGill pendant longtemps.
Ensuite, il m’a demandé d’où je venais, parce qu’il s’était rendu compte que je n’étais pas une Québécoise pure laine comme lui à cause de mon accent français terrible. Je lui ai dit que je venais de Vancouver où l’hiver était très doux par rapport à Montréal et que c’était très difficile de m’accoutumer au froid. À ce moment-là, l’homme qui était debout à côté de moi s’est joint à notre conversation. Il nous a expliqué qu’il avait eu les mêmes difficultés quand il avait immigré à Montréal du Ghana. De plus, Il m’a dit que la culture ghanéenne était tellement différente de celle de Montréal. Par exemple, le lien avec la famille est très précieux dans leur culture. En comparaison, à Montréal, il y a un esprit plus autonome. Pour lui, ces principes posent un problème plus grand, parce qu’il a dû laisser sa famille au Ghana, en attendant de gagner assez d’argent pour les faire venir ici. Ca m’a vraiment affectée parce que vous me manquez beaucoup, mais pour lui, ça doit être beaucoup plus difficile car sa famille se trouve dans un continent complètement différent.
Ensuite, je lui ai dit que j’avais beaucoup de difficultés à rencontrer de nouveaux amis. Il a réfléchi pendant quelques instants. Il m’a dit qu’il fréquentait un centre communautaire où il a rencontré plusieurs amis. Il m’a suggéré de devenir membre d’un des clubs de McGill. Le vieil homme a ajouté que je pourrais suivre un cours de français pour améliorer mes compétences en conversation et rencontrer des amis en même temps. Je leur ai dit que, parce que je n’ai pas beaucoup d’amis, je ne suis pas familiarisée avec la ville donc j’ai besoin de conseils à propos des endroits intéressants de Montréal. Ils ont suggéré le marché Jean-Talon, la grande bibliothèque à Berri-UQAM, le quartier chinois, ainsi que le quartier latin, le Vieux-Port, le Mont-Royal, et tous les restaurants et boutiques du Plateau.
Cette conversation m’a motivée pour changer mon mode de vie et adopter un avis plus ouvert. Si je veux être heureuse ici, il faut que je devienne moins timide et que je m’ouvre à de nouvelles expériences. Il y aura toujours des difficultés dans la vie et il y a toujours des personnes moins chanceuses. Je suis jeune, saine et intelligente ; ces années peuvent être les meilleures de ma vie, mais c’est à moi de déterminer leur cours.
J’espère que tout va bien à Vancouver. Ne vous inquiétiez pas pour moi, j’ai beaucoup d’optimisme pour l’avenir.
Avec tout mon amour,
Sophie Madison Sayers, Lidia Kucharczyk et Carrie Tse