Point sur l’horizon.
Infini et lointain.
Porté par le souffle chaud
Du désert doré et brûlant,
Il virevolte dans le ciel bleu,
Abandonné, laissé à lui-même.
Son fin fil fragile, ultime lien,
S’est rompu, le libérant,
Lui offrant le monde,
Lui qui toujours était prisonnier.
Il s’élève maintenant toujours plus haut
Vers l’astre brillant et au-delà.
Mais ce beau soleil de craie,
Traître de ses doux rayons,
Caresse la belle étoffe
Et enflamme le tissu…
Le beau cerf-volant chuta.
Raphaël Thézé