Le Délit : En comparant votre étude et le plan de financement du gouvernement, pensez vous que le plan du gouvernement est viable ?
Oscar Calderon : Le plan de finance arrive à peu prés à 116 millions de dollars de hausse. Mais dans les calculs que nous avons fait, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y a pas vraiment de méthodologie dans le plan de financement. Ils ont omis de calculer la croissance, et si elle est calculée, il l’ont sous estimée.
LD : Vous avez mentionné dans votre rapport qu’aucune étude sur les réels besoins du système universitaire n’a été réalisée à votre connaissance. Pourquoi ? Comment expliquez-vous alors que le gouvernement puisse présenter un plan de hausse sans avoir aucune idée du montant nécessaire ?
OC : La plupart des études sur le sujet disent qu’il y a un déficit. Pour combler le déficit présentement, cela coûterait un certain montant d’argent. Est-ce que les fonds qui vont aux universités ont réellement été attribués ? Il n’y a pas d’étude qui indique les coûts pour former un étudiant.
LD : Vous avez étudié la question de la gratuité scolaire. Pensez-vous que cela soit une option viable ?
OC : C’est un choix de société. Cela serait une façon de fonctionner qui serait viable en tant que telle. Nous avons calculé que cela coûterait entre 2.2% et 2.7% du budget actuel du MELS. Nous ne voyons donc pas pourquoi cela serait infaisable. Je sais qu’il y a plusieurs pays où il n’y a pas de droits de scolarité. Cela reste un choix plutôt politique.
LD : Comment pensez-vous que les universités combleront leur manque à gagner sous la gratuité scolaire ?
OC : Évidemment, nous supposons que la tâche de financer les universités incomberait au gouvernement. Il y a deux possibilités : soit les entreprises privés prendraient une part accrue dans le financement des université, soit cela serait au gouvernement de combler l’écart.