Stephanie Plum (Katherine Heigl) est fauchée et récemment divorcée, à la dérive, quelques mois après avoir été licenciée de chez Macy’s. Elle se tourne donc vers le seul emploi qui s’offre à elle : chasseuse de primes dans l’entreprise de son cousin. Sa première cible est Joe Morelli (Jason O’Mara), un policier soupçonné de meurtre dont la tête vaut 100 000 dollars. Plum a une bonne raison de vouloir le coincer outre une récompense de 50 000 dollars. En effet, la protagoniste souhaite se venger de cet ancien « compagnon » qui l’avait séduite, puis jetée de façon cavalière à l’adolescence. La nouvelle agente de recouvrement, dont l’existence était aussi palpitante que celle de son hamster en cage, voit sa vie prendre un essor excitant. Armes, vols de voiture et filature parsèment son chemin vers Morelli, un personnage arrogant et manifestement difficile à attraper.
Du déjà vu
Le scénario nous rappelle inévitablement Chasseur de primes (Bounty Hunter) sorti en 2010, qui mettait en vedette Jennifer Aniston et Gerard Butler. Les rôles y étaient inversés alors que Butler tentait d’épingler Aniston dans une comédie plutôt mal ficelée. On peut dire que La Prime réussit là où Chasseur de primes a échoué : le rythme est soutenu, l’humour est plus subtil et le romantisme n’empiète pas sur l’intrigue principale. On remarque également que le style vestimentaire d’Heigl est mieux adapté aux circonstances que celui d’Aniston : des jeans plutôt qu’une mini-jupe et un chemisier ordinaire plutôt qu’un décolleté.
Même si l’on commence à connaître la recette des comédies traditionnelles américaines, on se surprend à rire face aux événements cocasses qui surviennent tout au long du film. La réalisatrice Julie Anne Robinson, connue pour avoir réalisé The Last Song et quelques épisodes de Grey’s Anatomy, nous épargne quelques clichés vers lesquels il était facile de glisser. Le jeu des acteurs, comique sans être trop caricatural, est déterminant dans cette comédie dont le propos ne réinvente rien.
On ne change pas une formule gagnante
Ce film ne présente en effet aucune nouveauté, sinon les cheveux fraîchement teints en brun de Katherine Heigl. Elle rend une prestation du même registre que tous ses rôles précédents : une femme au caractère fort et tranchant, voluptueuse et un peu maladroite. Force est d’admettre que ce type de personnage lui convient très bien et elle livre ici une performance à l’image du long-métrage dans son ensemble : plutôt bien dosée et divertissante.
La prime (One for the money)
Dans tous les bons cinémas
Depuis le 27 janvier