La Nuit Blanche est l’occasion pour tous les Montréalais de profiter d’évènements culturels et artistiques ouverts toute la nuit et généralement réservés à quelques touristes égarés.
Ce rassemblement populaire au bon sens du terme permet à de nombreuses familles de se réunir et de goûter gratuitement à de nombreuses activités qu’elles soient sportives, culinaires ou artistiques, et d’assister aux performances d‘artistes connus tels Bran Van 3000, Qualité Motel et Cœur de pirate.
Au Quartier des spectacles, dès 19 heures, une file d’attente gigantesque se dressait devant la grande roue de la Place des Arts. Ce soir-là, les plus érudits s’étaient dirigés vers le Vieux-Port où le musée Pointe-à-Callières organisait une soirée. Cette année, la place des Arts a servi d’épicentre, ce qui a permis de rassembler plus de monde, selon monsieur Poulin.
Fred Poulin a insisté sur l’éclectisme de cette Nuit Blanche qui, à travers ses 200 activités et événements, accueille des gens de tous âges et surtout du Canada entier. Interrogé sur les différents facteurs qui facilitent la tenue d’un évènement aussi considérable que la Nuit Blanche, Fred Poulin a précisé que l’équipe qui l’organise s’occupe également des Francofolies ainsi que du Festival de Jazz de Montréal. Cette équipe a donc une connaissance assidue des lieux, de l’espace disponible, de la scène, et du potentiel musical qui en émane.
Outre certains éléments culturels, la Nuit Blanche est aussi le paroxysme du consumérisme à outrance. En effet, il convenait de constater l’abondance de kiosques « gastronomiques » (gaufres, frites, pizzas), ainsi que la profusion de stands à bières.
Ce consumérisme exacerbé s’est surtout fait remarquer par l’omniprésence de sponsors et de partenaires commerciaux dont les logos étaient plus criants les uns que les autres. En chef de file, on retrouve la SAQ qui a su profiter de l’événement pour réaffirmer son monopole des produits alcoolisés, ainsi que la Banque Royale du Canada, dont la filière « investment banking » a réalisé des profits astronomiques l’an passé.
Fred Poulin propose une différente approche. Ce dernier nous a rappelé que sans tous les partenaires précédemment mentionnés, cet événement populaire aurait été payant, et par conséquent inaccessible aux plus démunis. Fred Poulin a aussi tenu à souligner la qualité de la coopération de la Société des Transports de Montréal qui a ouvert ses lignes de métro et de bus jusqu’à 6 heures du matin, ce qui a permis à de nombreux habitants de l’agglomération de Montréal de commuter vers le centre ville sans frais.
Le communiqué officiel des organisateurs nous rappelle que cette édition s’est distinguée des précédentes en « faisant battre le cœur du quartier des spectacles ». Ce nouveau site extérieur « s’est découvert sous de nouvelles cou- leurs notamment grâce à l’éclairage architectural évolutif créé par Marc Tétreault et Jean Laurin », martèle le directeur de l’évènement. Une tendance que les organisateurs reprendront l’année prochaine selon ce même communiqué.
Nous retiendrons également pour l’édition 2012 l’apparition inédite de produits et dégustations gastronomiques dans la rue, ainsi que d’une couverture internationale sans précédent.