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Un peu de soleil en février

Marinda + Solari : un duo urban folk aux influences multiethniques qui séduit par sa singularité.

Photo: Matthew Whiston

Une   guitare,  deux   tabourets  et deux  micros. C’est dans  cette  simplicité que Marinda + Solari s’est produit  mardi   dernier à  l’Upstairs à Montréal. Dans une   atmosphère chaleureuse et tamisée, ils ont interprété plus  d’une  vingtaine de leurs  chansons et quelques reprises en anglais, en français  et même en portugais. Leur  talent, leur humour et leur aisance  sur scène ont instantanément charmé le  public du cabaret de la rue Mackay.

Photo : Matthew Whiston
Des influences étrangères

Le  style  musical de  Marinda +  Solari  est  un  mélange de  jazz, de  bossa  nova,  et d’urban folk. La rencontre de la voix cristalline de Marinda avec  celle,  grave  et  pro- fonde   de  Solari,  crée  un  ensemble des plus doux et fluide. Leur musique est largement inspirée de vagues internationales grâce au parcours artistique varié des deux musiciens. Marinda  a  dirigé   des ateliers  musicaux en  Guinée, séjourné à Dakar et fait du chant en studio à Londres. Elle a par ailleurs été  récompensée pour son  talent de composition lors du  Concours de   poésie   de   Radio-Canada  en 2004.   Solari   a  pour sa  part   fait carrière en ethnomusicologie et mené  le groupe Paper  Moon, un groupe-hommage   à    Nat    King Cole ; sa voix a d’ailleurs le même caractère enivrant que celle du légendaire chanteur de jazz. C’est lors d’une  séance  d’open mic à Londres qu’ils ont  fait connaissance  et commencé à chanter ensemble. Cela  fait maintenant sept ans  qu’ils  collaborent… et  qu’ils forment un couple !

Plus  qu’une harmonie musicale

Le duo  surprend par l’énergie et la sérénité qu’il dégage. Leur complicité transparaît dans  l’harmonie de  leurs voix.  Dans chacune  de leurs  compositions, on assiste à la rencontre entre  la douceur  de  Marinda et  l’intensité de Solari  qui  donne un  résultat magnifique  et puissant. Solari a aussi cette  façon  bien  à lui de manier la guitare, un style qui rappelle  tantôt le tango, tantôt les rythmes lents et doux  des  îles. À chaque nouvelle chanson, le rythme change, nous surprend et nous impressionne. Heureuse  surprise : leur   personnalité  est aussi attachante que leur musique. Solari  a  donné un  ton léger à l’atmosphère déjà festive grâce  à  son   humour pince   sans rire et Marinda nous a fait sourire plus  d’une  fois avec ses commentaires   sur   leurs   chansons. Avant d’interpréter Il faut le temps, elle a souligné qu’il s’agissait  de la première  chanson qu’elle  avait écrite en français.

Une  musique, un message

Les deux artistes composent leurs chansons   ensemble,  selon leurs  expériences et  leurs  inspirations. Certaines pièces possèdent un caractère sarcastique, notamment High Life, qu’ils ont écrite en Suisse. Cette  satire  des « gens riches »  vante les bienfaits de la limousine, où l’air est vraiment « clean ». Rise soulève  les problématiques inhérentes à la société,  tandis qu’Earth Tango aborde les problèmes maritaux.

Montréal, l’incomparable

À travers leur carrière, Marinda,+  Solari   ont   fait  quelques  tournées  en  Suisse   et  en  France, et ont enregistré à New York et Toronto. À travers  toutes les villes   flamboyantes   qu’ils   ont pu   visiter,  ils  ont   élu  domicile à Montréal. Quand on  leur  de- mande  pourquoi,  leur   réponse est  immédiate : « C’est  une   ville incomparable ! L’intérêt et le respect du  public  envers  l’art et la musique sont  très  forts. »  Un contexte  tout   à  fait  épanouissant   pour  des   artistes  comme eux  quoiqu’il n’est  pas  difficile d’apprécier un  duo  aussi  talentueux,  humble  et   décontracté que  le leur.

Prochain spectacle  à Montréal : au  Balmoral à la fin mars.

Leurs  albums Motif  et  Cup of Tea sont  disponibles sur iTunes et sur leur site officiel marindasolari​.com


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