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La PGSS se lève en solidarité

Le 7 mars dernier, l’Association des cycles supérieurs s’est prononcée en faveur de la grève de ses membres.

Webmestre, Le Délit | Le Délit

La salle de bal de Thomson House était gonflée à bloc jeudi dernier lors de l’Assemblée générale annuelle de la Post Graduate Student Society (PGSS). L’assemblée atteignait le quorum pour la première fois en trois ans. Malgré un ordre du jour chargé, les étudiants y étaient pour une chose : c’est dans cette salle surpeuplée que devait se décider si les étudiants des cycles supérieurs entreraient en grève le 22 mars prochain, lors de la manifestation nationale organisée à Montréal par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Nicolas Quiazua | Le Délit
Avant de passer aux motions cruciales, la PGSS a elle-même proposé d’adopter un nom en « proper French » pour désigner la PGSS, soit l’Association des étudiants des cycles supérieurs de l’Université McGill (anciennement l’Association des post-gradués de l’Université McGill).

La motion décisive pour les opposants à la grève, présentée par la Vice-présidente aux affaires externes Mariève Isabel, prenait la forme d’une « Action contre la hausse », soit de permettre les étudiants désireux de manifester, de le faire sans être pénalisés.
L’Association avait bien tâté le pouls de la population étudiante avant de présenter sa motion pour la grève, et les risques étaient mesurés. Depuis que la PGSS monte la campagne de sensibilisation, tout tourne autour de la journée du 22 mars, par le biais de Mariève Isabel qui a rencontré individuellement les représentants de différentes facultés et a organisé des séances d’information.
Le jour même de l’Assemblée générale, la VP externe avait même rencontré l’Association des professeur(e)s et bibliothécaires de McGill (APBM) pour discuter de l’éventualité d’une grève et de ce que cela impliquerait pour les cours.

L’APBM s’est dite ouverte à coopérer avec les étudiants qui entrent en grève. L’association devrait passer au vote avec ses membres cette semaine pour décider du traitement des étudiants qui manqueront leurs cours lors de la grève.

Rappelons que l’Université McGill soutient la hausse et désire que les professeurs ne donnent aucun traitement de faveur aux étudiants qui seraient en grève.

Dans son dernier communiqué le Professeur Anthony C. Masi, vice-principal exécutif, disait que « les membres du corps professoral ne sont  pas tenus d’aménager leurs activités en fonction de leur participation aux protestations. Les étudiants qui prennent la décision de participer à une grève, à un boycottage ou à une manifestation seront tenus responsables de leur absence à toute activité académique […]»

Après des mois de sensibilisation, la PGSS était confiante que, le 7 mars, les étudiants des cycles supérieurs voteraient en faveur de la grève. D’ailleurs, personne dans la salle comble ne s’est levé pour s’opposer à la motion, comme si tout le monde s’entendait sur la nécessité de boycotter les cours lors de la manifestation nationale.

Après un silence de plusieurs secondes, quelqu’un portant le carré rouge s’est même présenté au micro pour proposer un amendement à ce qui était déjà proposé : trois jours de grève. Divers arguments contre ont alors été soulevé, comme la perturbation des horaires de recherche, le symbolisme d’une ou trois journées. Un étudiant a spécifié qu’«en tant qu’étudiant de McGill, on ne doit pas se comparer avec les autres universités du Québec, mais plutôt avec la compétition du Canada et des États-Unis. Nous sommes McGill, une journée c’est déjà un big deal. »

Après près d’une heure de délibérations, questions et objections, les trois jours de grève ont été votés par une majorité écrasante. Argument principal : la solidarité.


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