Bientôt nous nous plaindrons de sa chaleur exagérée alors que ce mois-ci, nous prions les dieux pour qu’ils fassent arriver l’été plus rapidement. De la même façon, notre peau réclame ses rayons alors que ceux-ci l’affligeront tôt ou tard d’une brûlure. Le soleil s’avère à être à la fois un ami et un ennemi.
L’ami
Les rayons du soleil sont entre-autres composés de rayons ultra-violets B (UVB) qui sont essentiels à l’humain puisqu’ils nous permettent, au contact de notre peau, de synthétiser une hormone connue sous le nom de vitamine D. Celle-ci joue un rôle primordial dans la gestion du calcium dans le corps humain. Elle permet de l’absorber dans notre système digestif alors que son dérivé permet sa fixation sur les os.
Entre l’équinoxe d’automne et celui du printemps, l’inclinaison de la terre fait en sorte que les rayons de soleil au-delà du 42e degré de latitude ne sont plus suffisamment puissants pour nous permettre d’en synthétiser. Ajoutons à cela qu’à cause du froid nous n’exposons qu’une infime partie de notre peau. La solution est de consommer davantage de poissons gras et d’œufs qui contiennent la vitamine D assimilable par le corps, aussi disponible dans. des suppléments sous prescription ou en vente libre afin d’éviter une carence entraînant une douleur osseuse, de la fatigue musculaire, l’ostéoporose, différent type de cancers, la sclérose en plaque, l’hypertension, le diabète, les maladies cardio-vasculaires et les maladies auto-immunes. En effet, la vitamine D est une super-vitamine. L’été, la carence en vitamine D n’est pas un problème, mais il y a un revers à la médaille…
L’ennemi
Tout le monde a déjà expérimenté un coup de soleil. Que ce soit un visage rouge tomate ou les épaules en feu, c’est tout aussi douloureux et ce, même chez les personnes à la peau foncée. Ces brûlures causent à court terme de la douleur et une sécheresse cutanée. À long terme, notre jeunesse passée à se bronzer sans crème solaire cause le vieillissement prématuré de la peau et le cancer sous la forme de mélanome.
Ce sont les UVA formant 99% des radiations solaires qui sont responsables des dégâts. Ils abîment le code génétique des cellules cutanées et engendrent ainsi des mutations dans celles-ci. Les cellules meurent un jour, mais se seront entre temps multipliées, transmettant ainsi les erreurs génétiques en en accumulant de nouvelles. Il peut apparaître alors un mélanome dont l’influence sur les taux de mortalité sont notables (25%). Cela devrait nous convaincre de ne pas aller au salon de bronzage, car les lampes qu’on y retrouve n’envoient que des UVA (donc pas de production de vitamine D) et sont cinq fois plus puissantes que les rayons du soleil en plein été, selon une inspection de Santé Canada. La crème solaire reste à ce jour la meilleure méthode de prévention contre les mélanomes.
En somme, une sous-exposition au soleil peut causer des problèmes, de même qu’une surexposition. Cela est tout-à-fait représentatif du fonctionnement du corps humain. Un mince équilibre existe entre l’excès et la carence que l’on parle d’exposition au soleil, de manger trop salé ou trop gras, ou encore de ne pas faire assez d’exercice. Alors cet été, on se badigeonne allégrement de crème solaire FPS 30 au minimum avant de s’exposer au soleil, on bouge, on se nourrit bien et on ne boit pas trop d’alcool (on essaie!), tout ça pour revenir en forme en septembre prochain afin de passer à nouveau à travers un dur hiver parsemé d’examens et de travaux… Bon été !