John Lennon, Bob Marley, Marilyn Monroe, James Dean, Edith Piaf – courte liste d’immortels…Croyez-moi quand je vous dis que ce n’est pas en se gavant de jus organiques, de carottes et d’avocats qu’ils y sont parvenu.
Pour nous, les sportifs mortels qui ne vivent pas à deux mille à l’heure, on se pose des questions ; irais-je au paradis, en enfer, nulle part ? Drôles d’images qu’on s’imagine de ces endroits divins, tirées directement de la mythologie Grecque bien sûr, avec Hadès dans son royaume enflammé sous-terrain et Zeus dans ses nuages avec sa belle barbe, ses sandales, son portail en or et un drap blanc pour habit.
Mon petit doigt me dit que ce n’est rien de tout ça. Mais pour vous expliquer ma version du Paradis et de l’Enfer il vous faudra d’abord répondre à cette question : croyez-vous qu’après votre mort, la terre continue de tourner et les gens qui existent continuent à vivre ?
Si votre réponse est « non », je me désole pour vous, de devoir vivre dans un monde que vous imaginez et qui existe uniquement dans votre tête. Votre idée de l’après-vie doit être vraiment apathique.
Si votre réponse est « oui », alors je pense savoir ce qui pourrait unir les religions du monde – rien que ça !
Toute religion a en commun une seule chose, « la règle d’or » : traitez les autres de la manière dont vous aimeriez être traité.
Si vous suivez cette règle, et que vous l’appliquez pour modérer les autres commandements de votre religion, les gens garderont une bonne mémoire de vous sur terre. Et n’est-ce pas cela le Paradis ? Si les petits nuages n’existent pas, alors les seules choses qui restent de vous sur terre sont les souvenirs que les gens gardent de vous. Si vous étiez gentils, vous étiez bien aimé et les gens garderont une bonne mémoire de vous – ce qui reste de vous après votre mort est donc positif : vous êtes au Paradis. L’inverse marche aussi, Hitler par exemple, est en enfer dans de nombreux esprits, car il est sur le trône du fascisme et tient le prix d’or du CMMI (« Compétition de Moustaches Moches Internationale — 1935 »). De cette manière, le Paradis ne dépend pas d’une décision divine mais plutôt de l’avis que votre entourage a de vous — et, après tout, qu’est-ce d’autre que la religion si ce n’est un moyen de trouver une harmonie en communauté ?
Logique ! Il suffit donc de se tracer une ligne droite avec la règle en or et le « Paradis » vous ouvrira grand ses bras. Mais comme toute théorie, celle du Paradis Terrestre tient une suprême faille…
Il suffit de mentir pour rendre les gens heureux – si le mensonge n’est pas découvert, le débonnaire trompé s’en va avec une belle image de vous, un souvenir heureux : vous voilà au paradis grâce à un péché !
J’écris ces mots en me disant que les lecteurs prendront le tout avec un grain de zèle. Nous vivons dans une ville vibrante, remplie de voyageurs ou personne n’est vraiment Montréalais, un brassage culturel où on peut presque tout dire sans peur. Donc voici ce que, moi, je dis : quelques mots sur le coin d’une page de journal – journal français dans une université anglaise, dans une province française, dans un pays anglais. Montréal tient bien droit sa règle d’or, alors attention à vos doigts ! ξ