Le Mercredi 6 novembre dernier s’est tenue au deuxième étage du bâtiment de l’AÉUM (Association Étudiante de l’Université McGill) la première Assemblée Générale Verte.
Cette assemblée, organisée par les deux commissaires du Comité Environnement de l’AÉUM, Cameron Butler et Kristen Perry, a réuni la quasi-totalité des divers comités, associations et autres groupes verts que compte notre université.
En effet, McGill détient un grand nombre d’activistes et militants écolos qui organisent tout au long de l’année une multitude d’événements pour la planète. « Le but est de rapprocher les groupes et de construire un sens de la communauté », dit Cameron Butler, commissaire des affaires environnementales de l’AÉUM, ajoutant que si cette première assemblée aboutit à des conclusions prometteuses, elle se tiendra à l’avenir chaque semestre.
Après un tour de table où les participants se sont présentés et ont expliqué quels étaient leurs rôles au sein de la communauté verte de McGill, les organisateurs ont encouragé les gens présents à participer à la discussion, notamment afin de partager et mettre en commun les différentes stratégies nécessaires pour une meilleure organisation des groupes, d’événements verts ou d’actions militantes. Afin de formaliser le tout, un tableau a été créé, ou les différents groupes ont écrit leurs noms et tracé des lignes entre leur groupe et ceux avec lesquels ils désiraient travailler.
La discussion a ensuite porté sur les problèmes que certains groupes avaient pu rencontrer dans le passé ou le présent, et comment les surmonter. Les problèmes discutés incluaient entre autres comment mieux interagir avec l’administration, ou encore comment savoir quels sont les champs de recherche des professeurs de l’Université, afin de savoir à qui d’entre eux demander de l’aide pour l’organisation de certains projets demandant leur savoir-faire.
Enfin, le futur de la charte du développement durable adoptée l’année dernière par l’AÉUM a été abordé, et il a été question de comment cette dernière peut mieux assister les divers groupes verts dans leurs projets et événements.
Dans l’assemblée, forte d’une cinquantaine de personnes, une bonne vingtaine de groupes étaient représentés, allant de la Société Environnementale des Étudiants de McGill à Campus Crops. Certains groupes qui ne travaillent normalement pas sur le campus de McGill étaient également présents, tel que le Partenariat Jeunesse Pour le Développement Durable, en quête de militants à McGill, ou encore ÉcoQuartier, une organisation du centre-ville dont fait partie Concordia et qui tente d’inclure McGill.
Étaient également présents des représentants des diverses associations étudiantes mcgilloises, comme l’AÉFA (Association Étudiante de la Faculté des Arts) ou l’AÉUM, présents par désir de restructurer leurs associations vers une politique plus verte ou simplement par curiosité.
En effet, la politique étudiante est souvent orientée vers le développement durable et l’écologie, d’où la présence de ses représentants à cette première Assemblée verte. Robin Reid-Fraser, vice-présidente externe de l’AÉUM, par exemple, dit que « l’AÉUM à adopté un mandat il y a quelques années pour retirer nos investissements des sables bitumineux », ajoutant que l’AÉUM s’est depuis dotée d’un « comité de recherche pour l’éthique financière qui tente de trouver des formes d’investissements alternatifs ».
Si la politique étudiante à McGill adopte des positions de plus en plus vertes, on peut également noter un autre phénomène : les groupes verts étudiants se politisent. On remarquera notamment l’exemple de Campus Crops, qui produit des légumes sur le campus du centre-ville, légumes utilisés par Midnight Kitchen entre autres, une manière de contester le système de production alimentaire capitaliste, précise leur site. Carl Dion-Laplante, un des représentants de Campus Crops, ajoute qu’«une grande partie de notre mandat porte sur la « politique alimentaire », donc tout ce qui a trait à l’accès à la nourriture et à la terre ». Selon Carl, l’Assemblée verte « a été beaucoup plus informative que productive », mais l’AÉUM « semble avoir pris bonne note des commentaires et suggestions provenant des représentant-es ».
Somme toute, cet événement était moins une Assemblée qu’une discussion destinée à tisser des liens entre les groupes verts de McGill, mais la grande participation de ces groupes laisse entendre que la communauté verte de McGill est maintenant plus unie, et pourra sans doute organiser des événements plus grands grâce à leur coopération.