C’est à l’université Concordia qu’aura lieu, le 19 janvier prochain, la journée d’information sur les sables bitumeux.
L’événement « Les Sables Bitumineux arrivent au Québec » cherche à élaborer « une stratégie collective pour empêcher les compagnies pétrolières […] de faire passer le pétrole sale […] par le Québec », annonce leur page Facebook. La journée d’information présentera des ateliers et présentations par d’éminents experts, tels qu’Éric Martin, de l’Institut de Recherche et d’Information Socio-économique (IRIS). Les curieux pourront y découvrir les coulisses du débat qui fait rage depuis plusieurs années.
Si aujourd’hui Concordia se mobilise, c’est plus particulièrement en réponse au projet Trailbreaker, qui vise à acheminer une partie de ces sables au Québec pour le raffinage. Si celui-ci date de 2008, il a été mis en attente en janvier 2009 ad vitam aeternam, puis a repris un an plus tard, au grand dam des écologistes.
Toute la problématique réside dans l’extraction de ce type de sable : même s’il représente la plus grande accumulation de pétrole dans le monde, son impact sur l’environnement est considérable et l’exploitation de cette ressource est à l’origine de plusieurs débats sur la scène nationale Canadienne.
Le transport de ces sables serait fait via des oléoducs longs de milliers de kilomètres, transportant l’équivalent de 200 000 barils par jour. Le plus gros risque réside dans une fuite de l’oléoduc : l’impact écologique pourrait alors être une catastrophe.
Le Pembina Institute, qui vise à trouver des solutions aux crises écologiques, indique sur son site Internet que l’exploitation de ce pétrole « est responsable de 4% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) du Canada ». Greenpeace, un lobby environnementaliste connu pour sa vision « extrémiste » soutient dans son rapport « Les Sables Bitumineux, une Catastrophe Écologique Mondiale » que « ce pétrole laisse une empreinte carbonique plus marquée que tout autre produit pétrolier sur le marché ».
Midnight Kitchen, qui offre des repas gratuits aux étudiants de l’Université McGill, sera le traiteur pendant toute la durée de l’événement. ξ