Si j’allais d’abord au Divan Orange pour voir le musicien du Nouveau-Brunswick Andy Brown, j’ai également découvert un endroit clé de la musique émergeante à Montréal ainsi qu’un autre fantastique groupe de musique, Soho Ghetto.
La composition du groupe, qui compte sept membres, ce qui est bien rare, impressionne le public alors qu’il monte sur scène. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les harmonies sonores et le volume sont très bien équilibrés, ce qui transforme une potentielle cacophonie en un rythme électrisant. Le groupe originaire d’Halifax en Nouvelle-Écosse mélange des sons de musique folk, électronique, pop et crée une sonorité qui lui est unique. Il est également agréable de voir la complicité et la bonne humeur émanant des musiciens qui s’en donnent à cœur joie sur la scène avec des petites blagues et des chorégraphies. Malheureusement, les paroles des chansons sont difficiles à distinguer à travers la musique, qui masque des textes évocateurs. Malgré tout, Soho Ghetto prouve qu’il mérite sa place sur la scène et épate le public en créant une ambiance forte avec des rythmes rafraîchissants.
Puis c’est au tour d’Andy Brown de faire agir sa propre magie. Il s’agit du troisième concert à Montréal de ce musicien folk-rock, et l’amour que lui portent ses fans est palpable. Originaire de Fredericton, ses chansons « Ashes » et « Lovesick Lullaby » ont notamment été diffusées lors d’épisodes des séries télévisées Rookie Blues et Saving Hope, qui l’ont fait connaître à plus grande échelle.
Andy est la plupart du temps seul sur scène avec sa guitare. Cependant, les paroles de ses chansons, qu’il écrit lui-même, dégagent une sincérité poignante et semblent atteindre instantanément quiconque leur porte attention. Pour cette soirée, Andy était accompagné de quelques musiciens et a interprété des reprises, dont « I can’t make you love me » de Bon Iver, ainsi que plusieurs titres de son nouvel album. « Tinman », la pièce éponyme, est d’ailleurs celle qu’il préfère dans sa carrière. Malgré son air timide sur scène, on s’imprègne facilement des émotions, et il défend très bien sa place.
Artiste accessible, Andy prend le temps de saluer tous ceux qui le désirent et prend plaisir à discuter avec eux. Il n’est pas du tout surprenant de le voir répondre à ses fans sur Facebook ou Twitter avec un enthousiasme sincère. Cette attitude porte manifestement ses fruits puisque le public est toujours au rendez-vous.
J’ai eu la chance de discuter avec ses musiciens, qui sont extrêmement sympathiques et terre-à-terre. Ils semblent tous être d’accord pour dire que Montréal est une ville où il fait bon jouer et où l’ambiance est unique. Le premier album de Soho Ghetto est en vente sur leur site Internet et le deuxième album d’Andy Brown, qui sortira en février, sera disponible sur le sien.