L’Assemblée Générale (AG) des étudiants de l’Association des étudiants de la faculté des Arts (AÉFA) a débuté ce lundi 11 février 2013 avec la présence d’environ 40 délégués. Ce chiffre, qui renferme une fois de plus l’AG dans une position d’assemblée consultative, est un indicateur du peu d’attention que le corps étudiant de McGill porte vis-à-vis de ses droits et des affaires administratives. À ceci s’ajoute une ambiance un peu trop détendue où seules quelques personnes s’efforcent de maintenir un semblant d’ordre.
Cette situation entraîne donc tout individu sensé à se poser les questions suivantes : pourquoi cet organisme démocratique, qui représente pourtant les intérêts des étudiants, est-il laissé à l’abandon par ces derniers ? Est-ce le fait que nous vivons dans une société où les valeurs individualistes détruisent tout esprit de mobilisation politique ? Ou tout simplement : est-ce que l’idée de débattre pendant une heure des modalités pour élire le représentant financier de l’AÉFA nous semble être la chose la plus inutile et ennuyante au monde ?
Cependant, même si cette pensée a sûrement effleuré l’esprit de chaque étudiant de McGill à l’instant où il lit l’email de l’AÉFA lui rappelant de participer à l’AG, il est important de noter que cette Assemblée se bat non seulement pour préserver des droits essentiels mais aussi pour satisfaire les demandes du corps étudiant. Il suffit tout simplement d’étudier les résolutions de ce lundi pour comprendre ceci.
La première, acceptée avec une majorité de 35 voix, articule le soutien de l’AÉFA par rapport aux projets de rénovations entrepris par la faculté des Arts. En effet, plusieurs infrastructures (la priorité étant donnée à la salle 101 du bâtiment 3475 sur la rue Peel) ont besoin de travaux pour « assurer un environnement sain et sauf pour les enseignants et les professeurs » tel qu’indiqué par Saad Quazi, vice-président aux affaires financières.
La deuxième résolution prononce le « soutien de l’Association des étudiants de la faculté des Arts dans le maintien de l’existence du programme interdisciplinaire des Relations Industrielles. » Une majorité de 31 voix s’est exprimée en faveur de cette résolution.
La question qui concerne les modalités pour élire le responsable financier de l’AÉFA a été reportée à cause de nombreux désaccords sur des détails de formalité, et sera présentée au Conseil de l’AÉFA d’ici deux semaines.
Le dernier thème discuté et adopté par une forte majorité porte sur la politique de McGill des crédits de transfert et des crédits accordés en équivalence. Le point principal de cette résolution est, comme l’a exprimé Justin Fletcher, vice-président aux affaires internes de l’AÉFA, « d’attirer l’attention de la faculté des Arts sur le besoin de laisser le choix aux futurs étudiants » d’entrer en U0 ou U1 en dépit du nombre de crédits obtenus pendant la scolarité secondaire.
Ainsi, l’objet de chaque résolution est plus ou moins lié à l’intérêt de chaque étudiant de l’Université McGill et il est donc important de conclure que cette Assemblée Générale « oubliée » reste cependant essentielle.