Selon Le Devoir, c’est maintenant officiel : l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) a annoncé ce matin lors de sa conférence de presse un boycott du Sommet sur l’Éducation supérieure. Indiquant au quotidien que l’association ne « souhait[e] pas légitimer une énième hausse des frais [de scolarité]», il a été noté sur le site officiel de l’association qu’elle n’avait « pas fait six mois de grève pour ça ».
La direction que le Parti Québécois (PQ), au pouvoir dans la province, a décidé de suivre lors du Sommet sur l’Éducation les 25 et 26 février prochain. Pauline Marois, chef du parti et Première Ministre, a en effet indiqué lors du Conseil national de son parti le week-end dernier qu’une hausse des frais de scolarité était inévitable, sous le forme d’une indexation.
Chose fausse, selon Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ, qui déplore que le débat sur la gratuité ne se résume qu’à un « calcul comptable ». Un document publié par l’Association réfute la possibilité que l’éducation ne soit qu’une « marchandise » ; il est donc nécessaire que l’État organise un « réinvestissement important » mais financièrement possible. Entre autres, le document suggère que les avantages fiscaux soient annulés, rajoutant dans les caisses de l’État un possible 950 millions de dollars, assez pour financer les 700 millions de dollars dont ont besoin les universités québécoises.
Après plusieurs rencontres avec Mme Marois et Pierre Duschene, ministre de l’Enseignement supérieur, les représentants de l’ASSÉ en ont déduits que leurs idées ne seraient pas prises en compte lors du Sommet, et ont donc annoncés la nécessité d’une manifestation.
Aux yeux de Bédard-Wien, «[le PQ a] surfé sur la vague du printemps érable […] mais il [a] reculé sur tous [l]es dossiers ».
C’est donc en sentiment de trahison qui poussera les étudiants à occuper la rue le 26 février prochain, à 14h, au Square-Victoria.