L’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM) a organisé une conférence qui avait pour thème « Équité et Espace ». Celle-ci s’est déroulée en fin de semaine dernière, les 15 et 16 février, dans la salle de bal du bâtiment Shatner.
Présentée comme un 5 à 7 informel, l’événement du vendredi 15 février a rassemblé plusieurs professeurs et étudiants au doctorat, qui ont exposé leurs recherches avant une période de questions. Malgré les efforts publicitaires, à peine une trentaine de personnes se sont déplacées pour assister à cette conférence.
La première intervenante à prendre la parole était la seule qui ne faisait pas partie de la catégorie « professeurs et étudiants au doctorat » : Ellen Gabriel, militante pour les droits aborigènes. Selon le programme, sa présentation devait couvrir les relations territoriales autochtones et le projet de loi C‑45. Au final, ces deux thèmes n’ont pas beaucoup été abordés par l’oratrice, qui a plutôt parlé de son expérience en tant que militante, de l’histoire des droits autochtones et du contexte du mouvement Idle No More.
La deuxième intervenante, Tania Gutierrez Monroy, est une candidate au doctorat à l’École d’architecture de McGill. Sa présentation portait sur sa recherche, intitulée « Gendered Landscapes of Urban Cities », abordant la problématique des femmes en relation aux différents espaces urbains. Comme objet de recherche, le sujet a été présenté de manière très spécifique et avec un vocabulaire complexe, ne rendant pas évidente sa compréhension.
Suite à cet exposé, Chris Gutierrez, du Département de communication a traité de la relation entre l’anxiété, le confort et l’espace. Il a rappelé que l’anxiété n’est pas un phénomène nouveau, allant contre la perception commune que celle-ci émane de l’hyper connectivité du 21e siècle. De plus, l’étudiant de deuxième cycle a exposé les liens entre confort et espace, dans le cadre de la mobilité, des espaces publiques ou de la technologie.
La quatrième intervenante a dévoilé son projet de recherche en tant que candidate au doctorat, nommé « Beyond Racism Mapping Ruling Relations in a Canadian University from the Standpoint of Racialized Women Student Activists ». À travers sa recherche, Mahtab Nazemi a découvert que l’Université McGill employait une proportion très faible d’universitaires de couleur par rapport au nombre de professeurs blancs. Un des commentaires les plus pertinents qu’elle a reçu de la part d’un professeur à propos de cette question-là lors d’une entrevue est : « Qu’est ce qui fait que McGill n’apparaisse pas accueillante aux yeux des personnes de couleur ? ».
Le dernier conférencier, le professeur Benjamin Forest du Département de géographie, a mis en avant son projet de recherche concernant la relation entre les districts électoraux et la représentation des minorités au Canada. Il a, entre autres, décelé que la manière dont les districts électoraux sont dessinés, de même que la proportion de minorités à l’intérieur de ces espaces pouvaient affecter la force du vote de ces derniers.
Bien que soulevant des sujets très intéressants, le thème très général de la conférence a conduit à une absence de liens concrets entre les différentes présentations, qui, elles étaient très spécifiques.