Le conseil de l’AÉFA s’est tenu ce mercredi 13 février, marqué par la présence du vice-principal exécutif de l’Université McGill, Anthony C. Masi, qui a répondu aux questions du conseil concernant les coupes dans les cours proposés dans la Faculté des arts de McGill. Ces coupes, annoncées mercredi par Christopher Manfredi, doyen de la Faculté des arts, toucheront cent cours, qui ne seront plus offerts à partir de l’année prochaine, diminuant ainsi leur nombre à 1 100.
Ces coupes ont pour but de réduire les problèmes budgétaires de l’université, bien que l’administration assure que l’argent sera redistribué à la Faculté des arts afin d’augmenter la qualité de l’enseignement à McGill et répondre ainsi aux plaintes des étudiants souhaitant plus d’attention de la part de leurs professeurs. En effet, si McGill est considérée comme l’une des meilleures universités de recherche, il est aussi vrai qu’elle est notée par ses étudiants comme l’une des pires en ce qui concerne l’enseignement, selon M. Masi.
Les élèves se plaignent, pour la plupart, de classes trop grandes ainsi que de professeurs inaccessibles et impersonnels.
M. Masi a également fait part au conseil de l’AÉFA de son avis sur la technologie dans la Faculté des arts. Selon lui, l’AÉFA devrait faire pression sur l’administration afin de moderniser son équipement et ses outils d’enseignement, affirmant : « Nous ne devrions pas être intimidés par les nouveaux outils, nous devrions plutôt les adopter ».
M. Masi semblait également convaincu que la Faculté des arts est plus réticente que les autres en matière d’acceptation des nouvelles technologies, citant à titre d’exemple le fait qu’elle est plus lente à adopter la pratique de l’enregistrement des cours.
Comme au Conseil Législatif de l’AÉUM, le Doyen s’est plaint des coupes budgétaires imposées par le gouvernement, en déclarant que « ces chiffres sont astronomiques. Ils sont ridicules ».
À ce propos, le Doyen a encouragé les étudiants à donner leur avis concernant les coupes budgétaires au Sommet sur l’éducation supérieure.
Lors d’un moment réservé aux questions du conseil au Doyen à la fin de sa présentation, le conseil a demandé que la période d’évaluation en ligne des professeurs demandée aux étudiants chaque semestre (Mercury) soit étendue. M. Masi a répondu que l’administration ainsi que les professeurs craignent une forme d’esprit de revanche de la part des étudiants si ces derniers pouvaient évaluer leurs professeurs après avoir pris connaissances de leurs notes finales.
Sur un ton plus positif, lors du rapport des vice-présidents, on a appris que l’AÉFA a fait un bénéfice d’environ 17 000 dollars lors du Frosh de cette année. Ce bénéfice est d’autant plus louable si l’on se souvient des problèmes financiers liés au Frosh éprouvés par l’AÉFA dans le passé. On se souvient tous de l’histoire des 10 000 dollars en argent comptant destinés au Frosh égarés par le comité de l’AÉFA l’année passée.