Dans une lettre ouverte, les six exécutants de l’Association Étudiante de l’Université McGill dénoncent un processus « long et ardu » dans les négociations du bail du bâtiment Shatner avec McGill. Les négociations sont en cours depuis maintenant près de trois ans sans débouché en vue.
Avec la lettre rendue publique lundi soir, l’exécutif 2012–2013 de l’AÉUM visait à « réaffirmer ses buts » en rapport avec le bâtiment Shatner dans l’optique d’aller de l’avant dans les négotiations.
L’éxécutif rappelle que le bâtiment a été construit avec les frais étudiants de 1963 à 1965 avec « pour seul but de fournir l’espace aux clubs étudiants et aux activités de l’Association ». De fait, les frais étudiants « ne devraient pas être consacrés, en majorité à payer pour le bâtiment ».
Le bâtiment, « symbole de vie étudiante », abrite plus de 300 clubs, 21 services et 12 groupes indépendants et, de telle façon, attirerait « les étudiants inspirés et motivés à fréquenter cette institution », tout en « formant les leaders qui feront des gradués de McGill une telle force inspirante ».
La lettre demande « que McGill reconnaisse [la valeur d’une vie étudiante] de façon plus tangible que des accords philosophiques ».
L’exécutif dénonce par le fait même que les détails des négociations soient gardés confidentiels malgré le fait que le résultat pourrait être d’un grand impact sur le corps étudiant en imposant une hausse importante des frais de base de l’AÉUM : « Il n’est guère approprié pour six exécutants ou même pour un Conseil législatif plus représentatif de prendre de telles décisions, avec un tel impact financier pour le compte de 22.000 étudiants avec de tels obstacles à la consultation ».
De son côté, le Vice principal adjoint Morton J. Mendelson affirme par courriel que l’université trouve elle aussi les négociations « frustrantes ». Le Vice principal adjoint se tourne vers les coût élevés de l’entretient, les coupures dans les budgets universitaires, l’incertitude face aux frais de scolarité pour expliquer que « McGill ne peut plus se permettre de soutenir le [bâtiment] de la même façon qu’elle l’a fait dans le passé ». Mendelson conclut en affirmant que McGill pensait que les négociations allaient de bon train cette année, mais récemment le tout semble ralentir et « prendre place dans un contexte radicalement différent par rapport à celui d’il y a quelques mois ».