Le Délit donne son appui inconditionnel à un vote du « oui » lors du référendum de renouvellement des frais afférents du Centre d’Agressions Sexuelles de l’Association étudiante de l’Université McGill (SACOMSS). L’Université McGill force tous les services de l’AÉUM à tenir un référendum afin de renouveler leurs frais afférents. Les frais de 75 cents par étudiant(e) par semestre pour SACOMSS sont donc passés au vote tous les trois ans ; le vote se tiendra cette année durant la période référendaire d’hiver, du 18 au 22 mars.
Fondé en 1991, le centre contre l’agression sexuelle, entièrement géré par des étudiant(e)s, est le premier en son genre au Canada et en Amérique du Nord. SACOMSS offre depuis un service essentiel aux étudiant(e)s de l’Université McGill, et est dirigé par des bénévoles engagé(e)s à soutenir les survivants d’agression sexuelle et leurs allié(e)s « à travers un appui direct, la défense et la sensibilisation ».
SACOMSS propose un service d’écoute sans jugement, confidentiel, par téléphone (514–398-8500) – disponible 12 heures par jour – ou en personne, ainsi que des groupes de soutien. De plus, SACOMSS travaille avec l’administration de McGill pour améliorer la procédure de plainte de harcèlement et accompagne les membres de la communauté mcgilloise lors du dépôt d’une plainte au niveau universitaire. Enfin, l’organisation fournit un centre d’aide à la communauté, un service d’accompagnement, un local accessible aux membres de différentes communautés et différentes identifications ouvert 6 heures par jour, ainsi que des ateliers de sensibilisation dans les écoles secondaires au sujet des questions entourant les agressions sexuelles. Tous ces services, requérant plus de 1500 heures de bénévolat par session, sont offerts au grand public.
Il peut être difficile pour les survivant(e)s d’aller de l’avant sans l’accompagnement de services qualifiés et solidaires. Les services offerts par SACOMSS sont tout à fait uniques à McGill. Le Centre d’Agressions Sexuelles de l’Université McGill n’offre pas des services d’écoute active ou des programmes de soutien, malgré avoir promis la création d’un tel programme, et le service de santé mentale de McGill est quant à lui toujours débordé.
Le risque de ne plus recevoir de soutien financier de la part des étudiant(e)s met en péril l’institution et de ce fait le droit à l’écoute et au soutien des survivant(e)s d’agression sexuelle à McGill et à Montréal. De facto, un tel groupe ne devrait pas voir son existence mise en péril alors qu’il fait partie des services essentiels au maintien des droits de la personne sur le campus.
Alors que l’organisation dépend de frais afférents étudiants, le fait de devoir faire face à des référendums dans lesquels les étudiant(e)s votent pour continuer ou non de financer le soutien des survivant(e)s d’agressions et de harcèlement sexuel met en péril les services de SACOMSS. Sans une meilleure option pour le moment, nous appelons les étudiant(e)s de McGill à voter « oui » lors du référendum de SACOMSS.