McGill remporte le titre montréalais de pire institution universitaire en ce qui a trait à la liberté d’expression au sein des associations étudiantes et de l’Université en général. McGill serait même parmi les pires universités au Canada à ce sujet. C’est ce qu’indique l’Index de liberté des campus universitaires canadiens publié le 24 septembre par le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles. L’Index évalue les campus canadiens et les note sur une échelle allant de A à F. McGill a récolté la lettre « D » pour ses politiques et pratiques institutionnelles.
L’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) a quant à elle obtenu un « D » pour ses politiques, et un « F », la plus basse note possible, pour ses pratiques. Comme menace à la liberté d’expression à McGill, l’Index cite notamment le protocole de 2012 qui restreint le droit de manifestations sur le campus, ainsi que la poursuite légale contre le Daily suite à la distribution d’informations dites confidentielles mais rendues publiques par McGillLeaks. L’AÉUM est quant à elle critiquée pour le côté subjectif de sa politique d’équité qui donne le droit à l’association de retirer le financement à un club, ou d’annuler un événement si ce dernier ne respecte pas cette dite politique. On y critique aussi le droit exercé par l’AÉUM de changer le nom de certains événements organisés dans les locaux de McGill, comme ce fût le cas en 2012 lorsqu’un groupe pro-Israël avait utilisé un titre jugé offensif pour la communauté palestinienne. Pour établir les scores des universités, l’Index prend notamment en compte la divulgation claire de la liberté d’expression au sein de l’Université et des associations étudiantes, les politiques antidiscriminatoires, les mesures de censures employées explicitement ou implicitement, les politiques pour éviter les dérangements sur le campus, les règlements entourant les élections des membres ainsi que les politiques discriminatoires envers certains clubs.