Aller au contenu

À surveiller

De quoi continuera-t-on de parler dans le Délit en 2014 ?

Au début de cette nouvelle session, c’est l’occasion de reprendre les thèmes prédominants dans le Délit l’automne dernier, et de penser à ce qui restera au cœur de l’actualité dans les prochains mois.

La charte, inévitablement

C’est regrettable, mais c’est un fait : ç’a été la « grande nouvelle » de l’automne 2013, celle qui a détourné l’attention des problèmes économiques et sociaux actuels. Depuis la présentation de la charte des valeurs vers la fin de l’été, puis le dépôt officiel du projet de loi au titre imprononçable et intweetable, pas une journée n’est passée sans qu’un organe de presse n’en parle ou sans qu’il n’y ait de nouvelles déclarations. Le Délit n’a pas pu échapper à la tendance. McGill est évidemment concernée par le projet de loi 60, ses professeurs en particulier. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs participé à l’élaboration d’un mémoire contre la charte, dont Daniel Weinstock de la faculté de Droit, que Le Délit a rencontré cette semaine (voir « Profs contre la Charte », p.4). Les consultations publiques au sujet du projet de loi commencent ce matin ; on n’a pas fini d’en entendre parler, et l’affaire se conclura sans doute par des élections provinciales au printemps.

Politique étudiante

C’est parmi les premiers mandats du Délit de suivre la politique étudiante, de couvrir les conseils, assemblées, projets et initiatives de nos associations. C’est pourtant un sujet qui continue de susciter peu d’intérêt. On a pu constater une fois de plus au semestre dernier le manque d’engagement de la part des étudiants, qui n’assistent pas aux assemblées générales, notamment. De son côté, l’équipe exécutive 2013–2014 de l’AÉUM semble ne pas déployer tous les moyens possibles pour rendre la politique étudiante plus attrayante.  Un phénomène qui fait d’ailleurs l’objet d’un article dans nos pages Société cette semaine (voir « Une politique en danger », p. 14). On aura l’occasion cette session de voir s’il y a davantage d’efforts faits des deux côtés.

Suzanne Fortier

Suzanne Fortier est, depuis la rentrée scolaire, la nouvelle principale de McGill, et la première francophone à accéder à ce poste. Au cours de ses premiers mois à McGill, Suzanne Fortier a semblé vouloir rencontrer le plus possible les différents membres de la communauté mcgilloise. On l’a vue au conseil législatif de l’AÉUM, au débat municipal organisé sur le campus en octobre, sur la rue McTavish… On note aussi peut-être plus de transparence de la part du bureau de la principale. Sa page internet est le plus souvent à jour. S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, on remarque un style différent de sa prédécesseure, Heather Munroe-Blum. Plus terre-à-terre, peut-être ?

Politique municipale

Les élections municipales de novembre 2013 ont fait couler beaucoup d’encre dans notre journal. On l’a souvent dit, la politique municipale, c’est le niveau de gouvernement le plus proche de nous ; alors on continuera d’en parler. La première année de Montréal sous le nouveau maire élu Denis Coderre sera intéressante à surveiller. En ce qui nous concerne plus directement, nous verrons par exemple ce qui se passera au niveau des transports. Le coût de la carte Opus étudiante a déjà augmenté de 2$ (45 à 47$) depuis le 1er janvier.

Nouvelles technologies

Le Délit annonçait la session dernière le lancement du premier cours en ligne à McGill, le cours de chimie CHEM181x (voir « MoocGill », vol. 103, num. 8). Cette année sera donc la  première année « test » pour cette nouvelle technologie. On verra dans les prochains mois les résultats et conclusions qu’on pourra tirer de ce premier « MOOC » (Massive online open courses, dans le jargon).

D’un autre côté, on parle de plus en plus des monnaies virtuelles, ou Bitcoin. En octobre dernier, Le Délit rapportait l’affaire (voir « Bitcoin à Montréal », vol. 103, num. 5), une monnaie qui se répand de plus en plus, et qui a même sa propre ambassade à Montréal depuis le mois d’août. À l’université de Nicosie, on pourra d’ailleurs désormais payer en monnaie virtuelle. Un tel système serait-il possible à McGill ? Dans tous les cas, c’est un sujet qui continuera à faire les manchettes à un niveau mondial, et surtout à long terme.

Santé mentale

C’est un sujet qui n’est pas nouveau, mais dont on parle de plus en plus cette année. L’association Students in Mind a organisé le 5 octobre dernier une première conférence sur l’importance de la question de la santé mentale à l’Université, à laquelle le Délit avait assisté.  Le Sénat de McGill avait également dédié une de ses séances à la santé mentale. Le 20 janvier prochain, la section mcgilloise du UTN (Unleash the Noise), un collectif étudiant, organisera une nouvelle conférence sur le sujet que Le Délit suivra avec assiduité.

Environnement

Cyclistes, sur le campus, Divest McGill, écologie revisitée et contestée : le Délit a consacré de nombreux articles aux questions environnementales. L’écologie sur le campus, la pression sur l’administration pour qu’elle cesse d’investir dans certaines industries, seront sûrement des sujets que nous continuerons d’aborder cette année. À l’échelle du Québec, le récent manifeste pour l’exploitation du pétrole dans la province, signé par des personnalités comme Bernard Landry, ajoute au débat.

On parlera évidemment de bien d’autres choses encore. Et l’année 2014 aura bien son lot de surprises et de rebondissements.

Le Délit vous souhaite alors d’avoir de belles surprises. Très belle année 2014, et bonne rentrée !


Articles en lien