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FAUVE : Thérapie de Groupe

Entrevue avec le groupe de musique français FAUVE.

De passage à Paris, Le Délit est allé rencontrer le collectif français FAUVE, dont le premier album intitulé « Vieux Frères-Partie 1 » sortira le 3 février. Le groupe de spoken word parisien s’est fait connaître en 2013 à la sortie de son EP « Blizzard », qui l’avait mené jusqu’aux Francofolies de Montréal l’été dernier. Voici, jetés en bouquets, quelques morceaux choisis de la conversation.

Le Délit : Il circule en ce moment bon nombre de parodies de vos chansons, on trouve même des fausses entrevues radio. Vous recevez ça comment ?
FAUVE : Attends il y en a qui sont absurdes, incompréhensibles !  J’ai vu un truc avec un mec qui imitait François Cluzet (rires), j’étais mort de rire mais je comprenais pas pourquoi ! À la fois c’est nul et tellement absurde…  Il y en a qui nous font marrer, il y en a qu’on comprend pas.  Boobauve par exemple, on ne s’en est pas remis ! Je pense qu’on est plutôt bon public, si c’est drôle, c’est drôle, si ce n’est pas drôle, on le dira objectivement.  On ne veut pas que cela soit méchant, parce que quand c’est gratuit et méchant, ça perd de son intérêt.
Après parfois on sent aussi l’intention du mec qui est derrière, tu sens qu’il veut juste se faire une place et se montrer, profiter du truc. C’est un peu malsain.
Il y a pas mal de gens qui essaient de se rendre intéressants auprès de nous, comme si le fait d’avoir notre intérêt était quelque chose de valorisant. Genre les mecs qui vont « poster » quinze fois leur parodie pour bien qu’on la voie, en attendant la réaction. En soi, le geste est flatteur, cela montre que tu fais partie du paysage !

LD : Le réflexe journalistique, c’est de trouver des cases, des étiquettes pour son objet d’étude. Depuis plus de six mois, ce sont les mots « buzz », « phénomène », « génération » ou pire « génération Y » qui vous suivent partout. Vous aimez pas beaucoup ça on est d’accord ?
F : C’est surtout qu’on ne se pose pas la question.  Je suis content d’un truc, c’est que le côté « buzz », « phénomène », on en est sorti à mon avis.  Parfois c’est encore un peu là, mais c’est quelque chose qu’on a beaucoup senti au printemps dernier, cet été, parce que le groupe était nouveau. À cette époque là, on en parlait beaucoup, on se battait pas mal pour essayer de calmer le jeu, de dire : « Non, on est pas un phénomène,  c’est pas un buzz, ». On refusait pas mal d’interviews pour pouvoir s’installer sur des bases plus saines, plutôt que d’être une chaire à médias. Donc on a essayé de se faire discret et moi je suis content qu’on en soit sorti. Aujourd’hui c’est devenu plutôt rare que l’on dise « FAUVE le phénomène » ou « FAUVE crée le buzz », on dira « FAUVE a lancé un nouveau titre » ou « FAUVE a fait une nouvelle vidéo », ou encore à la rigueur, « FAUVE, qui a un peu fait le buzz en 2013, va sortir un album en 2014 ».  Ça c’est plutôt cool,  mais c’est vrai qu’à un moment, c’était un peu lourd. Comme dit un pote, on aurait dû changer notre nom de groupe de FAUVE à « Phénomène FAUVE »  (rires)! C’était ridicule ! Plus les médias le disaient, plus cela se sentait autour de nous. Il y a un côté assez vain dans tout ça, nous on voulait juste essayer de faire notre travail dans notre coin.

 Faisons-nous un maximum de souvenirs et de bons moments, soyons fiers de ce qu’on a pu faire et puis ne compromettons pas FAUVE. Pour que ça dure, ou pas.

LD : Vous aviez l’air de réfuter d’ailleurs cette idée de « génération », de musique pour une génération.
F : Ah bah ouais complètement ! C’est le cas. En fait ce qui était gênant, c’est comme si notre voix était représentative de tout plein d’autres, comme si on parlait en leur nom. Nous on n’a jamais voulu parler au nom de qui que ce soit, à part nous-mêmes. C’est un peu déplacé.

LD : Cela dépend de quel sens on attribue au mot « génération » : Si on va dans le sens du « C’est une question de génération mon petit gars » que l’on retrouve dans le titre « Cock Music », là on peut se dire que toute musique a quelque chose de générationnel.
F : Oui, elle vient de son époque.

LD : Et vous en l’occurrence, vous avez tous entre 25, 30 ans, donc un certain vécu, une certaine histoire…
F : Ouais on fait la musique de nos âges.

LD : Et vous vous inscrivez dans un cadre particulier : France, XXIe siècle, jeunes pros.
F : On n’allait pas faire de la musique du XIXe, ça aurait été louche ! (rires). Non mais t’as raison, après pour associer finalement une production, au sens large, à une époque, il faut un certain recul. Peut-être que dans trente ans on dira « il y avait FAUVE, qui correspond bien à cette époque là », mais cela m’étonnerait tu vois. On parlera d’Arcade Fire ou autre. Un peu comme Noir Désir représente la musique des années 1990,  comme Nirvana ou Radiohead. Ce sera une question d’époque plus que de génération, mais il faut du recul pour pouvoir dire ça.  J’imagine qu’à l’époque, c’était difficile de dire : « Noir Désir, ce sera cette époque là ». On ne sait pas ce qui va marquer ou pas, des fois il y a des petits trucs qui deviennent des références vingt ans après, et des trucs énormes qui passent complètement dans l’oubli.

LD : Il n’y a pas de vérité établie là-dessus, c’est clair.
F : Il faut que cela suive l’épreuve du temps. La question de savoir si FAUVE durera ou FAUVE restera, ce n’est pas du tout un objectif.  Il y a ce truc parfois de dire, une approche finalement assez logique quand tu réfléchis en terme de carrière : « le plus dur, ce n’est pas d’arriver à percer, c’est de durer ». Mais nous on s’en branle de durer, être là c’est déjà tellement cent fois mieux que ce qu’on aurait imaginé ! Profitons ! Faisons-nous un maximum de souvenirs et de bons moments, soyons fiers de ce qu’on a pu faire et puis ne compromettons pas FAUVE. Pour que ça dure, ou pas.  Et puis si ça dure pas tant pis, ça n’a aucune importance.

LD : Mais partager les têtes d’affiches avec ‑M-, Etienne Daho, etc., ça ne donne pas un peu envie de rester ?
F : Pas du tout. Mais vraiment pas je t’assure. C’est super si ça arrive mais tu  sais, on veut surtout pas donner l’impression de cracher dans la soupe, c’est pas du tout ça, on se satisfait de tellement de peu de choses avec cette histoire.  Déjà d’avoir quitté les tafs et vivre des trucs ensemble, même si ça avait été pour bouffer des pâtes et dormir dans des sacs de couchage pendant deux ans ou six mois, on aurait été heureux. Parce qu’on aurait été entre amis, on aurait vécu des choses, on aurait un peu court-circuité notre propre routine et ça aurait suffi tu vois. Donc tout ce qui vient c’est super, mais si ça vient pas ou que ça part c’est pas grave, parce qu’on ne comptait pas là-dessus à la base. Quand t’attends rien t’as rien à perdre. Et ça nous définit pas mal je trouve.

LD : Je trouve que ça participe du fait aussi que vous avez une démarche assez particulière avec FAUVE, vous êtes assez…
F : Bancales tu veux dire ? (rires)

LD : Non je n’irai pas jusque là,  je dirais que vous êtes autre chose qu’un groupe de musique. Ou alors plus, ou alors moins, on ne sait pas tellement. Ça a l’air d’être un lieu exutoire entre potes, où on se lâche comme on se lâcherait au foot, ou dans le rap.
F : Exactement.

LD : C’est ce que tu disais dans une entrevue, « FAUVE, c’est à la fois une béquille et une lanterne ».
F : C’est parce que ça nous aide, c’était fait pour ça à la base et on continue à le faire comme ça. Une béquille, dans le sens où ça t’aide à avancer, et une lanterne dans le sens où ça t’apprend des choses en plus. Cela fait appui et levier en même temps.  C’est un genre de courte-échelle.
La démarche est hyper importante dans le sens où on s’est jamais dit « On voudrait que FAUVE cela ressemble à ÇA ! », ou « Tiens on va faire du parler », tout cela s’est imposé à nous. On ne s’est pas du tout posé la question.
L’important était de faire quelque chose de brut, sans filtre, pour que cela puisse remplir cette fonction d’exutoire. Pour en arriver à cette forme, cela a pris du temps, et cela a vraiment répondu à cette problématique de l’exutoire pour nous, et de manière plus générale toute la démarche de FAUVE, de manière plus globale, c’est « sortir de la routine ».  Sortir de Paris, faire beaucoup de concerts,  créer des Nuits Fauves, faire les choses qui nous ressemblent le plus possible, donc essayer d’impliquer des proches, donc création collective, etc. Tout ce qui définit FAUVE aujourd’hui, ça a été le résultat quasi-hasardeux de la démarche qui était plus importante que le résultat.

LD : J’ai trouvé un propos de Jacques Brel en entrevue que j’aimerais vous partager : « l’artiste, c’est un timide, c’est un type qui n’ose pas aborder les choses « de face » comme on dit, et qui n’arrive qu’à dire publiquement ce qu’il devrait dire de manière courante dans la vie… Il est un peu orgueilleux aussi. C’est finalement très clinique, très médical, l’artiste ».
F : C’est marrant parce que il y a un moment on regardait pleins d’interviews de Brel sur Internet et tu te rends compte que Brel, c’est pas juste un chanteur, c’est beaucoup plus que ça, c’est un penseur. À l’époque, Brassens, Ferré et compagnie, ils avaient un rôle qui allait plus loin que le simple spectre de la chanson, c’est très intéressant. Donc on a regardé plein d’interviews de Brel, il y en a plein dans lesquelles on se retrouve vachement, c’est très éclairant.

LD : En tout cas, un commentaire qui m’a marqué est celui relevé dans une autre entrevue, où on définit vos chansons comme des « monologues sous la douche ».
F : Oui, moi j’adore cette expression, puisque c’est exactement ça. C’est du rap, c’est du rock, c’est du rien, c’est du tout ! Faut pas chercher midi à quatorze heures, c’est juste du monologue sous la douche. C’est un internaute qu’a écrit ça une fois, et on le ressort tout le temps.

C’est du rap, c’est du rock, c’est du rien, c’est du tout ! Faut pas chercher midi à quatorze heures, c’est juste du monologue sous la douche.

LD : C’est vrai, il n’y a pas de vernis moralisateur. Vous ne prétendez pas faire le bonheur des gens ni la postérité.
F : Surtout qu’avec le monologue sous la douche, il n’y a surtout pas l’embarras de la façon dont les choses vont êtres reçues. À tous les niveaux elle est juste cette expression !
Et ce qui est bizarre quand tu fais ce monologue sous la douche –ce qui s’est passé avec FAUVE– c’est que d’un coup, il y a mille cinq cents personnes qui sont derrière ta douche ! Tu te rends compte que derrière ton rideau, il y a plein de gens qui écoutent.

LD : C’est aussi parce tout le monde chante sous sa douche ! C’est un peu le principe.
F : Ouais, mais tu vois quand d’un coup tout le monde se met à écouter, il faut commencer à assumer, et c’est pas si évident ! C’était tout le taf de l’année dernière : de ne pas s’arrêter de parler sous la douche ! Un site avait mis : « je peux pas vraiment chroniquer cet EP, parce que pour moi c’est pas de la musique » et on est trop d’accord avec ça. Ce n’est pas la même démarche, la nôtre n’est pas artistique, elle est thérapeutique. On a pris un projet artistique parce que c’est ce qu’on avait sous la main, on aurait pu faire ça de façon différente. C’est aussi pour ça qu’il y a un côté hasardeux, « heureux accident ».

LD : Mais il y a une sorte de tension dans votre posture, puisque d’un côté vos textes sont des textes extrêmement personnels ‑c’est un projet qui vous est propre‑, et de l’autre côté il y a un appel au collectif, qui est vraiment indéniable. Dans « Kané » on entend « j’suis comme tout le monde qu’est-ce que tu veux », « Blizzard » propose d’être « des milliards demain » et votre site internet a pour envoi la phrase suivante : « Et si ça se trouve demain on sera nombreux ».
F : C’est un vieux truc où on se parlait à nous-mêmes. On devrait la virer cette phrase.

LD : Mais c’est cet aspect qui est vachement fédérateur aussi
F : Ouais mais c’était adressé à nos potes en fait, ou aux gens comme nous. C’est marrant parce que ça pourrait être contradictoire, mais en fait ça ne l’est pas pour nous.

LD : Ça a un effet intéressant en tout cas !
F : Il y a une envie de trouver sa place, dans son environnement, dans son entourage. De se sentir à la fois heureux, utile, accepté, et forcément notre rapport à nous-même est défini par la façon dont on est perçu,  et la façon dont on se perçoit  à travers les autres. C’est une évidence de dire ça… Je pisse dans un violon mais ce qui est important c’est que l’idée « d’aller mieux » passe aussi par les autres. On s’est rendu compte qu’en changeant notre rapport à nous-mêmes, à travers FAUVE, cela a changé notre rapport aux autres.

LD : Et on sent dans la voix, dans les textes une urgence du dire, presque une question vitale, absolument tournée vers l’autre ‑interlocuteur et remède.
F : Mais en même temps, on se parle vraiment à nous mêmes. Parfois cette « urgence du dire », elle peut être tournée vers l’extérieur de manière trompeuse, indirecte.

LD : C’est cela qui est intrigant, c’est que ce mal être dont vous parlez sans cesse, ne semble pas identifiable, ni vraiment identifié.
F : Les titres à la base, ils sont créés pour nous, sans considération de ce qui va être compris ou perçu. Et c’est possible que parfois, des choses vont être plus floues, moins identifiables comme tu dis. Mais pour nous, c’est très clair, chaque titre s’adresse à une personne en particulier, à un problème donné, mais c’est vrai qu’on n’a pas envie forcément d’en dévoiler plus que ce qu’on en dit dans les titres, parce que tout cela est déjà très intime.

LD : Mais cela touche d’une certaine manière à l’universel, malgré vous, parce que ce sont des textes qui sont assez limités en termes de compréhension extérieure, et à partir du moment où vous les mettez en partage dans la sphère publique, ils sont sujets à ce genre d’interprétation.
F : Certes, aujourd’hui c’est vrai. À la base, quand on a mis nos titres de manière publique c’était pour nos proches, mais c’est un truc qu’il a fallu appréhender, le fait de savoir que les titres allaient être écoutés. Ça change complètement l’approche au final. Quand on a écrit le premier EP, Blizzard, c’était à une époque où FAUVE, c’était rien de résonnance, personne nous écoutait, donc on ne se posait même pas ce genre de questions ! Tandis que pour l’album il a fallu quand même se les poser, tout en essayant de garder la fonction principale qui est celle de l’exutoire.  

LD : À quelle étape est apparue l’idée de faire un collectif ?
F : Assez tôt, avant qu’on ait sorti quoi que ce soit publiquement. Ça s’est fait progressivement, au début on ne mettait pas le mot collectif sur ce qu’on était en train de construire. Mais très vite, quand on a commencé à faire de la musique et des chansons, on a voulu mettre ça en images. On avait un ami qui faisait des vidéos, donc on lui a proposé de participer, avec la volonté qu’il puisse vraiment s’approprier le propos [des textes].
À un moment, le terme « groupe de musique » devient complètement obsolète, il ne correspond plus à ce que tu fais, puisque d’un coup il y a des nouvelles personnes qui réfléchissent et qui ont une influence sur la musique. Il y a des gens qui ont beaucoup d’importance dans le projet et qui ne connaissent pas une note de musique ! Les textes se nourrissent de la vie du collectif, de l’entourage. Parfois certains textes sont écrits en partie par des membres du corp., par exemple sur « Infirmières » [un des titres du prochain album, ndlr].  Mais le collectif ne se focalise pas uniquement sur la musique et les textes, on pourrait très bien imaginer un jour de faire un court-métrage de 25 minutes.

Il y a quelque chose d’invraisemblable, c’est comme si tu gagnais au loto demain et qu’en même temps tes quatre-cinq meilleurs potes gagnaient aussi !

LD : Quelle est la chose la plus insolite qui vous soit arrivée depuis que vous avez lancé le groupe ?
F : TOUT ! C’est un énorme canular depuis le début. Le décalage énorme entre les résultats qu’on a pour des moyens qui sont ridicules, le fait de tout faire de manière bancale. Les vidéos sont filmées caméra au poing, on fait nous-mêmes nos « prods », on enregistre pas en studio. C’en est presque débile ! Ça reste difficile à croire pour nous d’avoir cette résonnance, d’avoir même des gens qui fantasment sur le projet alors qu’on est juste dans nos chambres en train de travailler.

LD : Vous n’avez pas encore eu de groupie complètement nue qui vous saute dessus dans des loges ?
F : Non. Ça aurait été insolite et un peu gênant. Une fois il y a une meuf qui a montré ses seins. Sinon aux Eurockéennes, il y avait les mecs de Phoenix sur le côté de la scène, ça c’était ouf !

LD : Vous êtes de retour à Montréal le 22 février apparemment. Vous étiez passés cet été au Francofolies.
F : Ce n’est pas sûr encore, pour des histoires d’agenda, mais normalement ça devrait le faire ! Enfin déjà c’était hallucinant  pour nous cet été à Montréal, c’est là qu’on a pris conscience à quel point le projet nous a amené loin. On a fait deux concerts là-bas, et on en profité pour venir plus longtemps parce qu’on connaissait pas la ville, c’était incroyable ! Il faisait un temps magnifique, la ville était dingue, les personnes qu’on a rencontrées étaient archi-sympas. Après il y a certaines choses qui font qu’on est trop impatients d’y retourner : on n’a fait des concerts qu’à Montréal, on aimerait bien aller ailleurs, comme à Québec, mais ça reste un des meilleurs souvenir de FAUVE. Cette semaine qu’on a passée là-bas, c’était invraisemblable. Imagine, tu penses à tes quatre-cinq meilleurs potes d’enfance, et demain tu prends l’avion pour aller passer une semaine avec eux à Montréal en plein été, quasiment en vacances, tous frais payés pour faire ce que tu kiffes le plus ! Il y a quelque chose d’invraisemblable, c’est comme si tu gagnais au loto demain et qu’en même temps tes quatre-cinq meilleurs potes gagnaient aussi ! C’est tellement cool de pouvoir partager tout ça.

LD : Et le clip de « Cock Music Smart Music » a d’ailleurs été tourné là-bas…
F : On voulait en effet tourner un clip et profiter du fait qu’on était à Montréal. C’est marrant cette histoire de clip parce que ça nous a fait faire un remède anti-décalage horaire. Quand il fallait tourner, et on a tourné toutes les nuits, on s’est retrouvé à aller dans toute la ville, ça nous a fait visiter (rires).

LD : Vous passez même sur ma rue ! (rires).
F : Dès que le soir venait, on mettait nos manteaux et on marchait jusqu’à cinq-six heures du mat’ pour tourner, et c’était trop kiffant.

Bon là si on vient en février, je pense qu’on va voir autre chose !

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Questionnaire du Délit :

- Votre mot préféré : la ténacité.

- Le mot détesté : la résignation.

- Votre drogue favorite : la musique. 

- Le son ou le bruit que vous aimez : le crépitement du feu.

- Le son ou le bruit que vous haïssez : le son que font mes toilettes depuis plus de deux mois, c’est l’enfer !

- Juron ou blasphème favori : tocard, comme dans Retour vers le futur, buse, baltringue

- Homme ou femme à mettre sur un billet de banque : Jay‑Z, direct, c’est le patron. 

- Le métier que vous n’auriez pas aimé faire : serveur dans un restaurant à Paris, trader, travailler en FUSAC [fusion-acquisition, ndlr].

- La plante, l’arbre ou l’animal de réincarnation : Le panda. 

- Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous l’entendre vous dire après votre mort : « J’tai bien eu ! » ou « Bien joué mec ! » ou mieux « LOL ! ».


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