À la dernière séance du conseil législatif de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM), les conseillers et membres de l’exécutif de l’association ont discuté notamment de santé mentale et de politique d’équité.
Une motion avait été présentée pour l’adoption de la politique de santé mentale de l’AÉUM. Cette politique, et le plan d’action sur cinq ans qui l’accompagne, est le résultat des travaux d’un comité formé par la vice-présidente aux affaires universitaires Joey Shea, les conseillers Ben Reedijk (de la Faculté des Arts) et David Benrimoh (de la Faculté de Médecine), ainsi que par des représentants à McGill du collectif Unleash the Noise, du Peer Support Network et du Groupe de recherche en intérêt public du Québec (GRIP). « Quelle approche l’AÉUM doit-elle choisir en matière de santé mentale ? C’est à cette question qu’on a tenté de répondre. Au final, on a réduit tout cela à un plan quinquennal qui est tout à fait tangible », a dit Joey Shea. « On s’est inspiré de la philosophie de l’Université au sujet de la santé mentale, mais plus qu’une philosophie, notre plan présente une série d’étapes concrètes qui devraient amener du réel changement », a ajouté David Benrimoh.
Quelle différence y aura-t-il entre la politique de McGill et celle de l’AÉUM ? À cette question, Joey Shea répond : « l’idée est de perpétuer une culture du bien-être. C’est une approche différente. McGill a une approche plus professionnelle, un service de réponse. De notre côté, on priorise l’information, et les services ne seront pas forcément professionnels. On cherche aussi une meilleure cohésion entre les groupes étudiants ».
Par ailleurs, le conseil avait invité Chelsea Barnett, une des trois chercheurs du comité d’équité de l’AÉUM, à venir présenter les résultats de son groupe de recherche. Le comité d’équité a pour projet de revoir les institutions de l’association et a entrepris pour cela un projet d’étude comparative entre différentes universités. D’après les recherches du comité, l’AÉUM est la seule association étudiante qui a sa propre politique d’équité, et cette politique peut déjà être considérée comme progressiste. Le comité réfléchit à des stratégies pour améliorer la situation. La question de la création d’un poste de vice-président chargé de l’équité (et, plus largement, du développement durable) a également été abordée.
Le directeur général d’élections AÉUM Ben Fung est aussi venu présenter au conseil une série de changements au livre I‑1 des règlements de l’AÉUM. Il s’agissait de modifications générales sur la politique d’élections de l’association. Un article en particulier, qui concernait l’interdiction de se présenter, sous une liste de candidats, pour plusieurs postes, mais sous une même plateforme (**slate candidacy**), a attiré l’attention de certains conseillers. Zachary Rosentzveig (conseiller Clubs et Services) a proposé un amendement pour que cette interdiction soit abandonnée, car cette stratégie permet aux candidats de travailler plus en profondeur sur des plateformes, en collaboration. Mais selon plusieurs conseillers, dont Ben Reedijk : « cette méthode met les autres candidats en situation de désavantage. » Le vice-président externe Samuel Harris a d’ailleurs souligné l’importance d’avoir un conseil diversifié, où tout le monde a une expérience différente. Au final l’amendement n’est pas passé.