Marie-Andrée Champoux
Les ballerines
Je t’écris pour te dire que je t’attends
Même lorsque je me perds en verbiages,
En grimages ignares d’émaux et camées,
En fardage de vers enfirouapés
Je t’écris pour te dire que je te sens
Coups de tête et coups de poings et coups de pieds
Et tonne et tonne et tonne, rythme bleuté
Qui file de la mer à toi, sans portage
Car voilà longtemps que nos corps font adage,
En une longue promenade du sang