La présidente de l’Association des Étudiants de l’Université McGill, Courtney Ayukawa, l’avait promis lors de sa campagne, un message est venu l’annoncer dans la boite de courriel des étudiants membres de l’AÉUM : il existe désormais un comité étudiant ayant pour but de promouvoir le développement durable au sein de la communauté mcgilloise. La question environnementale est dans l’air du temps depuis que le poste de coordinateur du développement durable de l’AÉUM a été supprimé en automne dernier. Ainsi, ce comité semble avoir été créé pour le remplacer et l’améliorer en lui donnant une forme nouvelle.
Dans le courriel que l’AÉUM a envoyé à tous les étudiants qu’elle représente, on peut lire que le comité ad hoc pour le développement durable « entreprendra des recherches sur les structures du développement durable au sein de plusieurs groupes étudiants et fera un rapport de recommandations réalisables et réalistes à l’AÉUM ». Un programme ambitieux pour ce comité qui aurait pour but de combiner les requêtes des étudiants avec « les recherche des associations étudiantes afin de cibler les recommandations qui doivent être présentées au conseil de l’AÉUM », pour reprendre les mots de la présidente Courtney Ayukawa. Plus concrètement, elle explique au Délit que ce comité effectuera des sondages auprès d’étudiants du campus sous forme de courtes entrevues. D’autres idées d’actions telles qu’un forum ou un plébiscite sur le campus sont aussi en train d’émerger. Amina Moustaqim-Barrette, la VP externe de l’AÉUM, fait aussi partie du comité et résume son but en disant qu’il « donne la chance aux élèves de dicter à quel point le développement durable sera une priorité pour l’association dans les prochaines années ».
Bronwen Tucker, étudiante en sciences de l’environnement et membre de l’association Divest McGill, dit attendre de voir ce que l’action du comité apportera de concret. Elle espère qu’il permettra d’étendre le domaine d’intervention de l’AÉUM en matière d’environnement à un niveau sociétal qui ne concerne pas seulement les événements de l’AÉUM ou les rendements énergétiques de ses bâtiments. Elle espère aussi une meilleure intégration des aspects économiques et sociaux du développement durable au sein du portfolio écologique de l’AÉUM.
Un réel impact ?
D’une façon plus globale, ce comité illustre la volonté qu’ont les étudiants de s’impliquer dans la défense de l’environnement et surtout, de trouver les moyens adéquats pour traiter des problèmes qui nous concernent tous. Avec la création d’un comité ad hoc pour le développement durable, le conseil de l’AÉUM prouve qu’il peut s’investir dans la recherche de nouveaux moyens, peut-être plus proches des étudiants dans cette voie-là. Par ailleurs, la création de ce comité impose de se questionner sur le rôle des étudiants sur la question environnementale. En effet, peuvent-ils vraiment peser dans ce débat ? Pour Bronwen Tucker, l’activisme étudiant a eu un réel impact dans la discussion autour de nombreux sujets au cours de l’histoire. Elle ne voit pas pourquoi il devrait en être autrement dans le domaine de l’écologie.
En revanche, pour ceux qui espèrent un constat précis sur l’action du comité pour le développement durable, il va falloir attendre. Pour l’instant, la présidente de l’association étudiante précise qu’il est difficile de mesurer l’efficacité de ce comité, cependant un bilan est prévu à la fin du semestre.