L’invitée du jour au premier conseil législatif du semestre de l’Association Étudiante de la Faculté des Arts (AÉFA) le 14 janvier dernier était la principale Suzanne Fortier, qui était également présente au conseil de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM) le lendemain. Mme Fortier a entamé la séance avec un discours sur l’engagement politique étudiant qui, selon elle, contribue à la mission d’une université qui est de « créer un bon environnement d’apprentissage mais aussi tendre la main vers le reste de la société. » La principale a insisté sur le fait que ces deux éléments sont ceux qui composent une université d’excellence, et s’est félicité d’y arriver avec la collaboration des organisations étudiantes. « Je sais que vous nous aidez à poser un regard critique sur nos actions, à nous concentrer non seulement sur le passé mais surtout sur le futur. » La principale a conclu sur le fait qu’elle a mis à profit sa première année en poste le dialogue avec les différents acteurs du changement sur le campus, afin de mieux comprendre les questions.
Controverse sur l’alimentation sur le campus
Le discours a été suivi d’un dialogue entre la principale et les différents représentants, notamment sur le problème du restaurant Première Moisson dans la bibliothèque Redpath, qui selon de nombreuses organisations étudiantes ne correspond pas nécessairement aux besoins des étudiants. Mme Fortier et le vice-principal adjoint Ollivier Dyens, également présent au début de la séance, ont justifié le choix de Première Moisson par un sondage qu’ils avaient mené au terme de l’année dernière, dont le résultat soulignait la volonté des étudiants d’améliorer leur alimentation. De plus, Première Moisson présente selon Mme Fortier et M. Dyens l’avantage d’être un restaurant basé sur des principes de commerce équitable, et basé à Montréal contrairement à son prédécesseur Tim Hortons.
Le débat a dérivé sur les négociations en cours à propos du collectif de l’AÉFA SNAX, dans le bâtiment Leacock, à la suite de la récente interdiction par l’administration de vendre des sandwichs. Cet arrêté était justifié par la violation apparente du protocole d’accord entre le collectif et l’Université. Le député Dyens est intervenu sur la controverse et a fortement insisté sur la possibilité pour toutes les organisations étudiantes de signer un vrai contrat d’affaires avec l’administration afin de rentrer dans une relation partenariale pour changer la donne. « Quand on veut faire des affaires, a‑t-il dit, il faut assumer les risques et responsabilités qui viennent avec. »
Après le départ de Mme Fortier et du député Dyens, la question de SNAX a fait l’objet d’une discussion du conseil de l’AÉFA à propos des changements à venir. Les représentants ont exprimé leurs doutes sur lediscours de M. Dyens, soulignant le fait que SNAX est un commerce qui ne présente pas vraiment de risques, pour le moment.
Motion pour l’adoption des nouveaux statuts électoraux
Le comité de l’AÉFA a travaillé cette année au renouvèlement des statuts électoraux qu’ils considéraient comme obsolètes. Le directeur général de scrutin de l’AÉFA, Guillaume Bauchu, a expliqué que le contenu des nouveaux statuts n’est pas extrêmement différent de celui des précédents, mais que c’est sa présentation qui a beaucoup changé. Selon ses dires, « on l’a écrit à partir de zéro, ce qui signifie que ce n’est pas selon ce qu’on veut changer, mais selon ce qu’on veut tout court ». Il n’y a pas eu de débat sur la question, et la motion pour adopter les nouveaux statuts est passée avec une opposition et une abstention.