Le lancement du dernier maxi de Shash’U s’est fait ce samedi au Belmont. Le pari est réussi puisque l’engouement musical a permis à la foule de danser jusqu’à l’aube. En entretien avec Le Délit, Shash’U affirme que c’est justement le but de l’EP de « donner de l’énergie pour faire passer le moment quelle qu’en soit sa nature ». Peu importe dans quel ordre on commence le maxi, « toutes les données s’enchainent tel un carrousel ».
La musique de Shash’U n’est pas représentative des principaux genres musicaux mainstreams. Même s’«il y a tellement de samples, de couches et de tangentes que le son peut prendre », l’artiste avoue être influencé principalement par le funk et le hip-hop et chercher à atteindre l’alliance qui fera du son « quelque chose de DOPE (puissant)». Shash’U, c’est l’avènement du Power-Funk (PWRFNK), une musique au style rétro qui vient piocher dans les sonorités modernes pour créer quelque chose d’unique.
Écouter du PWRFNK, c’est un peu comme rentrer dans la DeLorean de Retour vers le futur. « Back to the Future (Retour vers le futur) va toujours rester dans nos mémoires, c’est un peu ce que j’essaye d’atteindre avec Thru da Night et le PWRFNK », à savoir faire voyager le son à travers le temps.
Derrière Shash’U, il y a la superbe maison de production new-yorkaise Fools Gold Records qui contribue beaucoup à l’essor de l’artiste. Au niveau visuel, l’affiche de l’EP est signée Ronald Wimberly, un artiste de Brooklyn qui est à l’origine des dessins de Black Dynamite et Afro Samurai entre autres. Shash’U est non seulement doté d’une superbe créativité, mais il possède également un entourage très talentueux.
Petite parenthèse intéressante, Shash’U s’appelle Richard à l’état civil. Pour ceux qui se demandent d’où peut bien venir le nom Shash’U, il explique : « C’est très simple, Shash’U, c’est un petit nom que mes parents m’ont donné depuis que je suis enfant ; j’ai donc décidé de le garder. Mon prénom c’est Richard. Mes parents étant haïtiens, Shash’U, c’est un peu l’équivalent de Richard en haïtien. » Comme quoi, on peut être un DJ d’ampleur internationale et garder l’esprit de famille.
Depuis sa performance au concours de danse hip-hop Juste Debout à Paris Bercy et son passage au Boiler Room, Shash’U fait parler de lui. Le « boy de Montréal » arbore les scènes live tels des colliers. Le DJ prend de l’ampleur et multiplie ses déplacements : « On a des dates prévues à Ottawa, aux États-Unis, et on va prochainement passer par l’Europe et l’Australie. » Il passe d’un continent à l’autre tout comme son style musical virevolte entre les époques.
Un autre projet est prévu pour la fin mars. Cette fois-ci, le titre est identique au genre musical, PWRFNK. En attendant cette pépite, allez tout de suite télécharger l’EP Thru da Night et n’hésitez pas à aller faire un tour sur son Sound Cloud, vous serez agréablement surpris.