La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a organisé le lundi 9 février une manifestation devant le bureau du premier ministre québécois Philippe Couillard au croisement des rues Sherbrooke et McGill College, afin d’exprimer le mécontentement des enseignants face aux politiques d’austérité du gouvernement libéral. La FAE, qui regroupe 8 syndicats et 32 000 enseignants de divers secteurs de l’éducation, avait choisi la date afin d’envoyer un message fort au premier ministre à la veille de la reprise des travaux parlementaires à l’Assemblée nationale le 10 février.
Quelque 1200 personnes, selon les organisateurs, étaient présentes devant le bureau de M. Couillard au point fort du rassemblement, dans une ambiance tonitruante générée par les sifflets et vuvuzelas distribués par la fédération aux manifestants afin de mieux se faire entendre depuis le bureau du premier ministre, quelques étages plus haut. Afin d’inciter les enseignants à rester plus longtemps malgré le froid, les organisateurs avaient prévu des haut-parleurs diffusant de la musique afin que l’on danse pour se réchauffer.
Malgré l’ambiance festive, la FAE prend très au sérieux les coupes budgétaires qui affectent le milieu de l’éducation. Concrètement, la FAE craint une baisse de la qualité de l’éducation et de la qualité de vie des enseignants que causeront certaines mesures des coupes budgétaires. Le plan prévoit entre autres des coupes dans certains programmes éducatifs, un gel des augmentations et un départ à la retraite repoussé de 60 à 62 ans. « D’autres options existent et nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler au gouvernement que nous faisons partie de la solution et que nous ne sommes pas que des exécutants ! » a affirmé Sylvain Mallette, président de la FAE, lors d’un discours devant les manifestants.
Les manifestants se sont dispersés vers 18h15 après la tribune des politiques de la FAE, soit un peu plus d’une heure après le début de la manifestation à 17h.