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S’investir pour le désinvestissement

Actualité campus.

À l’occasion de la première journée internationale d’action pour le désinvestissement [des industries fossiles] les 13 et 14 février, des sympathisants de Divest McGill, une association qui prône le retrait financier de l’Université de ses fonds dans les énergies polluantes, ont mené plusieurs interventions vendredi 13 février visant à sensibiliser la communauté étudiante sur l’importance de leur participation pour mieux faire réagir l’administration universitaire.

Tôt dans la matinée, les sympathisants ont hissé des bannières à l’aide de ballons gonflés à l’hélium dans les deux plus grands amphithéâtres du campus, Leacock 232 et l’amphithéâtre Dawson Adams. Une des bannières, placée au vu de tous les étudiants dans Leacock 232, incitait ces derniers à exiger collectivement que l’Université se désinvestisse des industries fossiles à travers l’usage de tweets. Sur l’autre, on pouvait lire : Votre dotation, votre futur. Désinvestissez McGill des énergies fossiles. Les bannières sont restées suspendues au plafond des amphithéâtres le temps de plusieurs cours, interpelant ainsi plusieurs centaines d’étudiants.

Plus tard, vers 13h30, les mêmes sympathisants ont également suspendu une troisième bannière au toit du bâtiment Leacock sur laquelle était écrit : Ne misez pas sur les sables bitumineux, désinvestissez McGill. Ces actions font écho à une douzaine d’autres organisées sur plusieurs campus canadiens, notamment à l’Université de Toronto ou encore à l’Université de la Colombie-Britannique. 

Dans un communiqué de presse publié vendredi, des membres de Divest McGill ont approuvé les opérations menées plus tôt le même jour. « Nous soutenons complètement le message sur ces bannières », a affirmé Kristen Perry, une membre de l’association. « Les scientifiques et les économistes nous avertissent que le monde doit arrêter de bruler les combustibles fossiles dangereux comme les sables bitumineux, il est temps que McGill écoute », a‑t-elle ajouté. « McGill verdit déjà son campus, verdir notre portefeuille est l’étape suivante évidente », complète David Summerhays, un autre membre de Divest McGill.

Le mouvement de désinvestissement des énergies fossiles, bien que relativement récent, regroupe déjà plusieurs centaines d’associations communautaires et universitaires à travers l’Amérique du Nord. Cette première journée d’action collective sera surement suivie d’autres à l’avenir, car le mouvement grandit vite et a déjà abouti au désinvestissement de 50 milliards de dollars, selon le communiqué de presse.


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