Une trentaine d’étudiants se sont réunis mercredi au SNAX de Leacock pour manifester leur soutien au café étudiant et réclamer qu’il puisse vendre à nouveau des sandwichs. Parmi eux, Michelle et Amina déplorent le bannissement de leur sandwich préféré, le délicieux BLT végétalien qui faisait leur bonheur pour seulement 3 dollars. « C’était un des seuls endroits où trouver des déjeuners végétaliens et peu couteux », regrettent les deux étudiantes. D’autant plus que son emplacement est particulièrement pratique pour les étudiants pressés. Bien que les participants aient été relativement peu nombreux, l’occupation des lieux s’est prolongée plusieurs heures et a attiré l’attention de CBC. D’autres étudiants ont également pu manifester virtuellement leur solidarité grâce au mot-clic #saveoursandwiches sur Twitter.
En entrevue avec Le Délit, Hassan Aizami, le gérant de SNAX, revient sur les détails des négociations avec l’Université. En octobre dernier, le collectif a reçu un courriel de l’administration leur ordonnant de cesser la vente de sandwichs immédiatement. La convention collective entre l’Association Étudiante de la Faculté des Arts (AÉFA) et l’administration, dont ils négocient présentement le renouvellement, interdit à SNAX de vendre des aliments transformés. Cependant, ce n’est qu’au semestre dernier que l’administration a commencé à appliquer l’interdiction. « Nous savions que nous étions en violation de la convention, mais pourquoi maintenant ?» Les étudiants ont d’abord pensé qu’il s’agissait d’un souci de responsabilité et le SNAX a fait certifier tous ses employés. L’Université a également signifié qu’elle ne se souciait pas de problèmes de compétition. L’administration parle maintenant d’une « pente glissante », parce que négocier avec SNAX ouvrirait la porte à de nouvelles requêtes de la part des services gérés par les étudiants.
L’argument paraît faible pour ceux qui soutiennent SNAX et mettent en avant le fait que SNAX fournit également aux étudiants des emplois aux horaires flexibles. De plus, le casse-croute n’étant pas motivé par le profit, tout surplus est réinvesti dans la communauté étudiante. En privilégiant une extorsion de revenus immédiate, McGill semble perdre de vue l’investissement à long terme que sont les services gérés par les étudiants.