Les étudiants mcgillois ont pu « Découvrir l’Islam », vendredi 27 mars dernier, à travers un événement de deux heures organisé par l’Association des Étudiants Musulmans de McGill (MSA McGill) dans la salle de bal du bâtiment Shatner. Le Président de MSA McGill, Ahmer Walli explique au Délit que « Discover Islam » fait partie du portfolio de la MSA. En effet, d’après son mandat, l’association se doit d’organiser des événements de ce genre de temps en temps afin d’informer les étudiants sur la religion musulmane, et essuyer les idées fausses et préjugés qu’ils peuvent avoir. L’événement était basé sur la compréhension ainsi que la découverte de l’Islam, et visait le corps étudiant au complet. Pour M. Walli, l’événement se voulait rassembleur : « On voulait cibler à la fois les musulmans familiers avec ces sujets, afin de leur rappeler des notions de bases mais aussi des non-musulmans afin de leur donner à la fois une compréhension de base de la religion ainsi qu’une nouvelle façon d’approcher l’Islam. ».
La salle était donc divisée en deux parties avec d’un côté différents kiosques offrant des informations plutôt basiques sur les bases de la religion, tels que l’explication des cinq piliers de l’Islam, une opportunité de lire et écouter le Coran, des informations sur le prophète ainsi que ses paroles et une présentation de femmes connues dans l’histoire de l’Islam. Des ateliers calligraphie, essayage d’hijab, et henné étaient aussi proposés, le tout modéré par des étudiants volontaires. Une des activités les plus populaires était la pose de henné, mais aussi l’essayage du hijab, voile porté par les femmes musulmanes, activités plus interactives, et moins statiques que ce que proposaient les autres stands.
L’autre côté de la salle offrait des discussions de 30 minutes modérées par des intervenants extérieurs, sur différents thèmes tels que la dépendance et le contrôle de soi, le rôle de l’individu dans la communauté, la justice sociale, la famille, la réponse de l’Islam face à la violence et l’intolérance, et comment les études islamiques peuvent aider à gérer le stress et l’anxiété. À la table ronde sur la réponse de l’Islam face à la violence et l’intolérance, l’intervenant a expliqué que la réponse devrait toujours être le jihad, mais que signifie ce terme ? Sheikh Hamdi Ben Aissa a expliqué que le mot jihad signifie « résister le mal afin qu’il ne s’étende pas. Mais cela s’applique aussi aux maux intérieurs de chacun. Faire le jihad veut donc dire résister à tous les maux, intérieurs et extérieurs ». La discussion s’est ensuite peu à peu axée sur le rôle des femmes dans la communauté en général. Chaque discussion partait d’un thème assez large mais les gens présents autour de chaque table pouvaient diriger la conversation dans le sens qui leur plaisait.
Les organisateurs semblaient satisfaits de la présence quasi constante de personnes tout au long de l’événement, avec chaque table ronde plus ou moins remplie en fonction des sujets et un flux stable de personnes de stand en stand. Alexei Simakov, étudiant dans la Faculté des Arts en U3 nous a dit avoir apprécié le fait que cet événement « parte d’une initiative étudiante et qu’il ne soit pas organisé par l’AÉUM directement ». Gabrielle Martin, étudiante dans la Faculté de management en U0 nous avoue être venue « pour le thé et le henné » mais a vraiment appris « de nouvelles choses sur la religion musulmane ». M. Walli était content de voir des élèves de différents horizons, et pas seulement des musulmans, à cet événement qu’il considère un succès.