Le Délit (LD): Alors est-ce que vous pouvez brièvement nous présenter les ambitions du NPD à l’échelle fédérale et à celle de votre circonscription ?
Allison Turner (AT): Le NPD a le plan solide pour faire le travail nécessaire pour remplacer M. Harper, mener le Canada sur la bonne voie et réparer les dommages qui ont été causés par le gouvernement actuel. Le NPD veut une démocratie transparente, une économie équilibrée, juste et équitable et un environnement propre.
Sur le plan local, le NPD a comme priorité l’augmentation des emplois, on veut implémenter un plan pour le logement abordable et social. L’infrastructure ensuite : on veut investir dans l’infrastructure qui inclut les ponts et les routes, donc il faut que les municipalités aient l’argent nécessaire pour maintenir l’infrastructure et spécifiquement la question, sur le plan local, de la sécurité des voies ferrées. On a vu plusieurs déraillements depuis quelques années alors c’est une situation qui nécessite un plan sérieux.
LD : À propos de la loi C‑51 (loi sur le renseignement, ndlr) et l’héritage du « règne Harper », est-ce que le NPD compte mener une politique de déconstruction de cet héritage s’il l’emporte ?
AT : La loi C‑51, c’est quelque chose d’extrêmement sérieux et dangereux pour les Canadiens et c’est pour ça que le NPD veut abroger cette loi, point-barre.
C‑51 n’est que pour augmenter les pouvoirs de services de renseignement et de sécurité canadiens sans que cela soit nécessaire, sans qu’il y ait une surveillance du travail de cette agence. Cette absence de surveillance démontre que le gouvernement ne tient pas compte des droits fondamentaux des Canadiens. Le risque est trop grand, tous les experts sont unanimes sur cela (des anciens juges de la Cour Suprême du Canada, l’Association du Barreau canadien, les Commissaires de la vie privée des Canadiens), tous sont d’accord sur le fait que la loi est dangereuse.
« Le NPD est le seul parti qui veuille la parité entre femmes et hommes. »
LD : Quel est l’intérêt, pour les étudiants de Ville-Marie (qui compte McGill, l’UQAM, Concordia et certains Cégeps, ndlr) de voter pour vous ?
AT : C’est d’abord le NPD qui s’est battu pour les étudiants en tant qu’«opposition officielle » au Parlement pour mettre fin à la pratique abusive des stages non-rémunérés. C’est aussi le NPD qui s’engage à créer 40 000 emplois pour les étudiants spécifiquement parce que nous savons que les étudiants s’endettent parfois beaucoup pour terminer leurs études. Je pense que le NPD est le seul parti qui veuille améliorer le sort des étudiants qui terminent leurs études avec des dettes épouvantables.
Il y a aussi une étudiante de McGill a qui a proposé le Programme de Délégué de Jeunesse (Youth Delegate Program, ndlr). Il s’agit d’un programme qui existe déjà ailleurs dans le monde où on fait en sorte qu’un représentant de la jeunesse siège dans les délégations internationales. Le NPD appuie un tel projet pour s’assurer que la jeunesse ait une voix dans notre démocratie et dans nos affaires étrangères.
LD : Vos deux années de service au Conseil des Montréalaises montrent entre autres vos préoccupations pour la justice sociale. Comment celles ci sont-elles traduites dans votre programme ?
AT : Dans un premier temps, le NPD est le seul parti qui veuille la parité entre femmes et hommes. On veut atteindre 50% de femmes au Parlement. C’est une priorité pour le NPD, pour s’assurer que les femmes participent à parts égales dans notre système démocratique.
En général, j’ai toujours travaillé pour donner une voix à celles et ceux qui n’avaient pas une voix ou pas suffisamment de voix. Et pour moi le NPD, c’est le parti qui veut bien représenter tous les Canadiens et toutes les Canadiennes.
LD : Et votre modèle politique ? Vous n’avez pas le droit de dire Mulcair, ça serait trop facile.
AT : (Rires) Je pense que Tommy Douglas est un très bon modèle pour le Canada et on n’a pas vu beaucoup de personnages politiques qui aient la personnalité engageante, qui personnifient la justice sociale comme lui. Mais je pense que Tom Mulcair, c’est sûr, c’est le chef le plus fort, qui a les valeurs de la justice sociale et qu’on a vu à maintes reprises défendre pendant qu’il était le chef de l’opposition officielle.