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Rodolphe Husny

Parti conservateur | Outremont

Éléonore Nouel | Le Délit

Le Délit : Pouvez-vous faire une brève présentation de vous-même, ainsi que du programme du parti ?

Rodolphe Husny : Je suis comptable de formation, j’ai 33 ans, je me présente à Outremont pour les conservateurs contre Thomas Mulcair pour la deuxième fois. Durant les quatre dernières années, j’ai été en poste au Ministère du Commerce International à Ottawa où j’ai travaillé sur des accords de libre échange.
Pour le parti, on a réussi à avoir un budget équilibré même sans diminuer les transferts en santé et en éducation. Les libéraux avaient coupé les transferts aux provinces, et nous avons priorisé deux éléments : garder les impôts bas, pour les individus comme pour les entreprises. Tous les experts assurent que le Canada sera en croissance l’année prochaine. On croit fortement en la baisse des taxes pour préserver la compétitivité du marché canadien.
Vous, les étudiants, votre priorité est de trouver un emploi en sortant de l’université : vous avez besoin d’un gouvernement qui ne va pas augmenter la paperasse, qui va diminuer les impôts pour s’assurer que les entreprises aient la marge de manœuvre pour vous embaucher ! 

LD : Vous avez travaillé au Ministère du Commerce International à Ottawa, comment votre expérience au niveau fédéral vous aidera pour vos projets dans votre circonscription ? Qu’est-ce qui vous donne l’avantage ?

RH : Je connais les petites et moyennes entreprises, je connais les grandes entreprises, j’ai travaillé avec elles, j’ai fait 50 missions économiques du Canada à l’étranger. J’avais une double mission : accompagner les entreprises pour qu’elles puissent exporter puis attirer les investissements au Canada. Ce que je propose dans le programme de mon parti, j’y ai travaillé pendant quatre ans.

LD : Quelles sont vos propositions pour améliorer l’économie montréalaise ? Aussi, avez-vous un plan pour créer de l’emploi dans votre circonscription, particulièrement pour les jeunes ?

RH : Attirer les investissements, retenir nos entreprises, exporter. Un emploi sur cinq au Canada dépend de l’exportation, il faut que nos petites et moyennes entreprises exportent, et pas seulement vers les États-Unis. Je veux surtout que Montréal soit compétitif du point de vue fiscal pour attirer les entreprises mais aussi les retenir. Ça serait mes trois mots : attirer, retenir et exporter, pour Montréal. 

LD : Oui absolument, et donc pour revenir sur cette thématique des jeunes : pourquoi un étudiant voterait pour le Parti Conservateur ?

RH : C’est vraiment la question de votre avenir, parce que les gens savent que le déficit d’aujourd’hui sera simplement vos impôts demain. C’est bien beau de promettre un déficit, mais à la fin il va falloir le payer.
C’est vous qui faites le choix en disant : « est-ce que je trouve qu’on est tellement en difficulté financière qu’on doit faire un déficit ? » Quand j’entends des partis qui disent qu’ils veulent fermer 20% de notre économie, qui est le secteur énergétique, moi ça me fait peur parce que on est à McGill ici, et à McGill il y a quoi ? Il y a des ingénieurs, des chercheurs, des techniciens, tout ça là, notre économie en est dépendante. Il y a des ingénieurs québécois qui fournissent des services à l’industrie pétrolière et gazière. On peut pas juste comme ça dire on ferme ça. Ça aura un impact : il y a des comptables, des avocats, il y a toute une industrie de services ou manufacturière qui travaille aussi pour notre secteur énergétique des sables bitumeux. 

LD : La question de la musique : à 11h du soir, vous devez nous réveiller, nous redonnez de l’énergie, qui mettrez-vous ?

RH : Stromae, c’est toujours lui qui me boost.

LD : Avez-vous un dernier commentaire, un message à faire passer à nos lecteurs ?

RH : Allez voter, renseignez-vous, c’est votre avenir, c’est vous qui allez en subir les conséquences, je sais que tout le monde essaie de faire le pitch pour le changement, mais le changement apporte aussi des risques. Qu’ils regardent les deux car les partis peuvent promettre monts et merveilles mais il y a aussi des risques. C’est facile d’attaquer quand on n’est pas au pouvoir.

Éléonore Nouel | Le Délit


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