Une vidéo invitant les étudiants canadiens de McGill à voter, dite vote mob, a été tournée sur le campus le jeudi 1er octobre. La date de l’événement, organisé par l’AÉUM, avait été changée (il devait initialement se dérouler le mardi 29 Septembre) pour cause de mauvais temps, et peu des personnes étaient présentes au rendez-vous. Contrairement à l’édition organisée pour les élections de 2011, au cours de laquelle un groupe d’étudiants plus conséquent avait joyeusement déambulé à travers le campus en brandissant des panneaux, il a fallu aller chercher les participants parmi les étudiants passant par l’intersection ‘Y’. L’évènement a ainsi principalement consisté à arrêter ces derniers en leur proposant de prendre la pose avec des affiches non-partisanes devant la caméra.
L’importance de voter
L’objectif de l’évènement était assez clair. Comme nous l’a dit Emily Boytinck, v.-p. Externe de l’AÉUM et organisatrice de l’évènement : « le but du vote mob est de rendre les étudiants excités à l’idée de voter ». En effet, elle nous explique qu’« il est très important que les étudiants aillent voter, car la jeunesse est souvent considérée comme apathique (…). Voter est parfois déroutant, mais il a été démontré que si l’on vote une première fois, on votera pour le reste de notre vie. Et comme beaucoup d’étudiants voteront pour la première fois, le vote mob est une super façon d’entrer en contact avec eux.»
Kelly Richmond, étudiante présente à l’évènement, ajoute que le vote mob est important « parce qu’il est facile pour les étudiants dans leur routine de devenir très passifs (…), donc en envahissant le campus pendant leurs activités habituelles, cela leur rappelle qu’ils devront voter, que le vote arrive et qu’ils ont besoin de penser à ce genre de choses.» En effet, selon elle, « beaucoup d’étudiants n’ont pas accès aux méthodes de publicité traditionnelles comme les journaux ou la télévision ». Pour elle, il est crucial que les étudiants de McGill votent, non seulement parce qu’ils représentent une part de population importante, mais aussi parce qu’« il est important de rappeler au gouvernement que les étudiants existent à travers tout le pays et que nos intérêts devraient être soutenus par tous nos représentants.»
En effet, le taux de participation électorale des 18–24 ans est en baisse depuis maintenant plusieurs décennies. Selon elections.ca, dans les années 1960, environ 70% des jeunes votaient pour les premières élections auxquelles ils étaient admissibles, contre seulement un peu plus de 30% en 2004. Autres données plus récentes : le taux de participation des 18–24 ans ne s’élevait qu’à environ 36–37% aux élections fédérales de 2008, et n’avait augmenté que très subtilement pour passer à 38,8% aux élections générales du 2 mai 2011. Des chiffres quelque peu alarmants puisque les politiques mises en place après ces élections seront celles qui formeront l’avenir de notre génération. Canadiens de McGill, prenez votre avenir en main : votez !