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McGill 2.0

Table ronde du gratin mcgillois sur l’université intelligente.

Mahaut Engérant

Le 3 novembre dernier, la réunion annuelle du Conseil des gouverneurs et du Sénat de l’Université McGill a eu lieu. Tel que prévu par la section 6.3.9.1 de la constitution de l’université, la rectrice Fortier, le prévôt Manfredi et les vice-recteurs se sont joints aux représentants du Conseil des gouverneurs et aux sénateurs mcgillois pour discuter des défis auxquels l’université devra faire face dans les prochaines années. La thématique de la soirée : « La conception d’un campus adapté au 21e siècle », (Designing a Smart Campus for the 21st Century, ndlr), fut introduite par le chancelier de l’Université, Michael A. Meighen, qui a ensuite cédé la parole à la rectrice Suzanne Fortier.

« Derrière chaque ville intelligente, il y a une université intelligente.»

De l’importance de l’université

Pour justifier la thématique de cette année, celle-ci a cité la célèbre phrase du Dr. Simon Eassom, responsable du développement des villes intelligentes au sein d’IBM : « Derrière chaque ville intelligente, il y a une université intelligente.» Selon la rectrice, il n’existe pas de consensus sur le concept d’une université intelligente. Toutefois, il ne s’agirait pas seulement d’obtenir une infrastructure digitale moderne. Toujours selon elle, l’enjeu consiste principalement à repenser nos tâches quotidiennes en optimisant l’utilisation des technologies disponibles afin d’en faire profiter les relations interpersonnelles, interdisciplinaires et interinstitutionnelles au sein du campus. La rectrice préconise une vision locale et globale de l’université intelligente qui permettrait l’émergence de nouveaux modèles de gouvernance tels qu’une meilleure participation citoyenne. « La vie étudiante universitaire doit être au centre de ces réflexions afin de pouvoir intégrer les opportunités d’apprentissage au sein de la communauté.»  La principale Fortier a terminé son allocution en expliquant que l’université intelligente pourrait également donner lieu à certaines économies, bien qu’il ne s’agisse pas nécessairement de l’objectif visé.

Mahaut Engérant

Tours de paroles

Le député prévôt, Professeur Manfredi, a rappelé que l’aspect physique du campus, déclaré comme mort il y a quelques années, occupe toujours une place très importante au cœur de la vie étudiante. McGill devrait ainsi moderniser ses infrastructures en tenant compte des restrictions géographiques pour permettre aux bâtiments du 19e siècle de répondre aux besoins du 21e siècle. Javit Sing, un candidat à la Maitrise en agriculture, a discuté de l’importance de l’engagement du public et des étudiants dans les enjeux universitaires. Selon Sing, une des façons pour les enseignants d’engager leurs élèves serait de communiquer avec eux à travers les réseaux sociaux. Le professeur Gregory Dudek, directeur du département d’informatique, a discuté des formations ouvertes en lignes (MOOCS, ndlr) qui permettent un apprentissage en ligne gratuit et représentent une autre forme de libéralisation du système éducatif supérieur.

Par la suite, une table ronde a été organisée parmi les participants pour discuter et faire des propositions sur l’un des trois thèmes suivants : l’engagement communautaire, la technologie et le campus physique. Parmi les solutions proposées on retrouve une plus large ouverture du campus au grand public, la création de hubs technologiques pour favoriser l’innovation, l’augmentation des offres de stages pour les étudiants, l’instauration de meubles dynamiques qui permettent de changer la structure des classes et l’augmentation de la participation active dans les cours afin que le professeur ne soit plus le seul pôle d’information. 


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