Dimanche 15 novembre, le Café Campus s’est transformé en endroit chic. En effet, il accueillait le groupe étudiant mcgillois d’a capella Effusion pour leur premier concert de l’année : « Effusion : on Fire ». Les spectateurs sont autour des tables, accoudés aux bars ou aux balcons, les yeux rivés sur la scène. Ce soir, nous n’avons pas simplement assisté à un concert, mais à un réel spectacle.
Tout commence avec le groupe Bodywash (précédemment appelé Cult Classic), groupe de dreamy-pop (pop-rêveuse, ndlr) formé de cinq étudiants mcgillois qui assurent ce soir la première partie. Le ton du spectacle est donné face à ce début plein d’entrain et de bonne humeur, on ne peut s’empêcher de danser sur place et fredonner l’air de leurs chansons.
Après cette ouverture réussie, place à Effusion. Leur concert s’ouvre avec une reprise de « Blackbird » des Beatles et on comprend que l’émotion soit au rendez-vous. On frissonne et les voix des chanteurs solos nous emportent dans un autre monde, on s’évade avec eux. Ils passent des chansons tel que « I Don’t Have to Change », une reprise de John Legend, mais aussi des chansons qui nous donnent envie de danser comme« Independent Woman », ou encore un medley des Fugees.
Ce qui impressionne ce n’est pas seulement les voix de certains chanteurs solo, c’est aussi l’harmonie qui se dégage du groupe. Par définition, aucun instrument ne les assiste sur scène, seulement l’imitateur de beatbox qui donne le rythme.
Une énergie partagée
L’énergie d’Effusion est contagieuse, et ce malgré une esthétique visuelle assez statique. Ils sont habillés de façon similaire : tous en noir pour la première partie, en bordeaux et blanc lors de la deuxième ; et forment deux lignes. Les filles devant, les garçons derrière tandis que la personne effectuant le solo se place toujours au milieu du groupe.
Quoi qu’il en soit, on ne voit pas le temps passer, on se laisse juste transporter par leurs voix. Au milieu du concert, quatre garçons du groupe s’emparent de la scène et nous jouent une sorte de petite pièce de théâtre. Ils regardent la télé et chantent chaque générique des séries connues de tous telles que Friends, That’s So Raven (Phénomène Raven, ndlr) ou encore le générique du dessin animé Arthur. Cette parenthèse change un peu du reste du concert, plus formel, et crée un lien avec le public : les gens rient, et se rappellent ces séries, emblématiques pour certains.
Le concert se termine comme il a commencé, avec une chanson donnant la chair de poule, parfaitement interprétée, et sous un tonnerre d’applaudissement. On sort de la salle avec une seule envie : pouvoir chanter aussi bien qu’eux. On continuera de s’entrainer sous la douche en attendant leur prochain concert.