Alors qu’il est coutumier de voir la fièvre du hockey s’emparer de Montréal, à l’aube des séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey, soyez avisés que, cette année, vous vous trouverez bien mal si par malheur vous évoquez les Canadiens en compagnie d’un fanatique du club-dont-il-ne-faut-plus-prononcer-le-nom… En vertu des piètres performances de l’équipe cette saison, le Tricolore est véritablement devenu un sujet tabou pour plusieurs purs et durs.
Le début imminent de la « saison de golf » du Canadien offre cependant une opportunité en or à une autre équipe montréalaise qui revendique depuis maintenant quelques années un plus grand soutien de la part des amateurs de sport montréalais : l’Impact de Montréal. Le moment semble d’ailleurs tomber à point puisque l’Impact aligne assurément l’une des formations les plus solides du circuit nord-américain de soccer.
La saison de l’Impact de Montréal ?
Éliminé in extremis en demi-finale d’association la saison dernière, l’Impact de Montréal a certainement fait vivre une panoplie d’émotions fortes à ses fans en fin de campagne. L’Impact a maintenant l’occasion de reprendre le momentum de l’automne et de prouver que son parcours sensationnel en séries d’après-saison n’était pas épisodique.
Alors que le président du club, Joey Saputo, parlait l’an dernier d’une fenêtre de trois ans avant de mettre sur pied une équipe compétitive qui aspirerait au titre, cette fenêtre est possiblement déjà arrivée à laisser voir la profondeur du club montréalais cette saison. Bien que l’effectif du club était déjà assez solide la saison dernière, M. Saputo ne s’est pas abstenu pendant l’entre-saison de faire de nouvelles acquisitions. C’est ainsi que Lucas Ontivero, un produit de l’académie du Réal Madrid, a pris la direction de Montréal, lui qui évoluait alors en Turquie avec le Galatasaray. Un autre venu d’importance avec l’Impact : Harrison Shipp, un excellent distributeur de ballon évoluant à la position de milieu de terrain offensif.
Avec l’ajout de deux joueurs porteurs de grandes promesses, on peut certainement croire que M. Saputo y va « all-in » cette saison. À première vue, cela ne semble pas du tout déraisonnable puisque plusieurs joueurs d’impact, notamment Piatti et Drogba, écoulent la dernière saison de leur contrat.
En parlant du loup, Didier Drogba voudra certainement faire trembler les filets adverses de nouveau cette année pour faire oublier la saga qui avait tant fait couler d’encre pendant la saison morte. Des rumeurs le renvoyant à Chelsea pour qu’il devienne membre du personnel d’entraîneurs du club londonien avaient effectivement provoqué une fureur populaire chez les fans de l’Impact, eux qui avaient placé en la légende ivoirienne l’espoir de voir l’Impact rafler les grands honneurs en 2016. Cette saga étant maintenant chose passée, Drogba a clairement fait savoir à ses détracteurs que son cœur était bel et bien à Montréal et qu’il était là pour gagner. « Si ma tête était à Chelsea, je serais à Chelsea. Mais à partir du moment où tout ça est fini et que je suis ici, je suis là à 200%!» a‑t-il lancé avec énervement aux nombreux journalistes qui l’assaillaient.
En définitive, les autres équipes du circuit savent très bien qu’ils devront trimer fort s’ils veulent venir à bout du Onze montréalais cette saison. En plus d’afficher une attaque dévastatrice, l’Impact alignera une défense quasi impénétrable pilotée par le défenseur par excellence de la dernière campagne, Laurent Ciman. Si l’équipe parvient à être aussi bonne sur terrain que sur papier, l’Impact s’appropriera assurément le printemps et relèguera aux oubliettes la saison catastrophique des Canadiens de Montréal.